Une seconde série d'ateliers s'est poursuivie autour de trois sessions : " Comment rationaliser le système de gouvernance mondiale de l'environnement ? ", " La science et les technologies au service d'une gouvernance modernisée ", " Imaginer des solutions pour associer les acteurs non étatiques à la gouvernance mondiale de l'environnement ".
L'atelier relatif aux attentes des parties prenantes était animé par Sylvianne Villaudiere, coordinatrice du Club France RIO +20, déléguée générale du C3D, directrice fondatrice du cabinet Alliantis et Gilles Berhault, président du Comité d'orientation du Club France RIO +20, président du Comité 21.
Ils se sont interrogés avec la salle sur les attentes respectives des acteurs économiques, des collectivités locales, des syndicats et des ONG, concernant la rénovation de la gouvernance internationale de l'environnement. Cela a été l'occasion de présenter les résultats de l'enquête menée par PWC et Opinion Way sur les attentes des parties prenantes françaises en matière de gouvernance à tous les niveaux. Elle a été pilotée par le Comité de coordination du " Club France RIO +20 " et réalisée avec le soutien du Ministère de l'écologie.
Il ressort notamment de cette enquête que ce sont les entreprises, les ONG, les autorités et les syndicats qui sont considérés comme les plus représentatifs de la société civile au niveau international. Les médias ne sont quant à eux pas du tout considérés comme représentatifs.
Les ONG sont considérées comme les plus efficaces contrairement aux entreprises, considérés légitimes mais pas du tout efficaces pour la protection de l'environnement.
Selon l'enquête, la priorité pour la société civile est de fixer un calendrier tangible et une méthode de travail commune pour les années à venir. Une conscience assez claire ressort sur le fait qu'il y aura sûrement peu d'accords sur le fond.
Trois principaux enseignements ressortent de cette enquête:
1. Un certain optimisme de la société civile quant aux avancées qui pourraient être faites sur le sujet de la conférence, mais plutôt au sujet de l'économie verte
2. La nécessité de rénovation des organisations mondiales et territoriales de l'environnement et du développement durable : la paix et à la justice sont les principaux thèmes perçus par les français comme faisant partie de la gouvernance mondiale. Ils ressentent un manque de pouvoir de sanction de la part des organismes tels que le PNUE, le PNUD...
3. Les résultats sont mitigés quant aux modalités de cette gouvernance mondiale : faut-il renforcer le PNUE ou le transformer en OME ?
Pour conclure, l'ambassadeur M. Lalonde a à son tour souligné que la participation de la société civile est un enjeu majeur.
Il explique que le Brésil a placé la conférence sous l'angle de l'innovation, et la principale est justement la participation de la société civile. L’État brésilien a mis en œuvre d'importants moyens financiers pour que la société civile participe à travers le monde, notamment par le biais de vidéo-conférences.
Concernant l'articulation des positions françaises et celles des autres membres de l'Union européenne, il répond qu'il y aura une voix qui sera celle de l'Union, mais que la France défendra sa position par ce biais.
[PROCESSRIO2012]
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