" Les milieux humides sont des écosystèmes d'une grande valeur écologique. Nous protégeons déjà environ un million d'hectares de milieux humides au Québec, soit presque deux fois la superficie de l'Île-du-Prince-Édouard. Nous souhaitons analyser les meilleures pratiques employées à travers le monde pour voir s'il est possible de bonifier notre démarche et de la rendre encore plus efficace et performante. Cette étude va nous permettre d'obtenir un éclairage supplémentaire et de mener une réflexion stratégique dans le but d'innover et d'être à l'avant-garde en matière de protection et de gestion durable des milieux humides ", a déclaré le ministre Arcand.
Le mandat de l'étude, d'une durée d'un an, se décline en deux volets. Le premier vise à établir un portrait géographique permettant d'identifier les enjeux de protection et de gestion durable de ces milieux en fonction de différentes réalités écologiques du territoire concerné.
Le second volet consiste à produire une analyse comparative des modes d'atténuation et de compensation, incluant les mesures de restauration, utilisés dans le monde et de leur efficacité en matière de préservation des milieux humides et de la diversité biologique. Un portrait des meilleurs principes, règles et outils existants sera produit et inclura une analyse de ceux potentiellement applicables au Québec. De plus, la possibilité de mettre de l'avant de nouvelles méthodes pour créer et restaurer des milieux humides sera analysée.
Cette phase permettra d'effectuer une analyse stratégique des options de mise en oeuvre de chacune des étapes de la séquence d'atténuation des projets en milieu humide. Des éléments de réflexion et des recommandations quant au contenu et à la portée de lignes directrices sur la gestion durable des milieux humides seront formulés.
" Les résultats de cette étude permettront de consolider les actions gouvernementales dans le domaine de la conservation de la biodiversité. Les milieux humides sont aussi fragiles que précieux. Nous souhaitons adopter des méthodes de pointe afin de concilier l'épanouissement social, le développement économique et la protection de l'environnement. C'est ça, l'esprit du développement durable ", a conclu le ministre.
Finalement, un Guide d'analyse des demandes de certificats d'autorisation des projets touchant des milieux humides a également été produit afin d'harmoniser la procédure d'analyse sur l'ensemble des régions du Québec. Celui-ci présente les principaux renseignements demandés aux promoteurs, ainsi que les exigences du Ministère à chacune des étapes. Il vient préciser les paramètres qui sont utilisés par les analystes afin de rendre l'information sur le processus administratif plus claire et accessible.
Le terme " milieu humide " fait référence aux marais, aux marécages, aux étangs et autres étendues d'eau peu profondes, de même qu'aux tourbières, qu'elles soient situées en forêt ou en milieu ouvert. Maillon important des grands cycles biologiques, les milieux humides jouent un rôle crucial en fournissant de nombreux services écologiques. Ils abritent une diversité biologique particulière, constituant notamment des habitats pour un grand nombre d'espèces menacées ou vulnérables de la faune et de la flore. Certains milieux humides ont aussi la capacité d'améliorer la qualité de l'eau et de modérer l'érosion et les inondations, ainsi que de stocker le carbone. Au Québec, les milieux humides couvrent 17 millions d'hectares ou 170 000 km2, soit environ 10 % de sa superficie totale.
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