Une étude de l'UICN publiée aujourd'hui dans le journal Science propose de repenser la gestion de la pêche de façon à améliorer la sécurité alimentaire et réduire les effets négatifs de la pêche sur l'environnement.
La nouvelle approche, présentée par un groupe de spécialistes de l'environnement et de la pêche, membres de la Commission sur la gestion des écosystèmes (CGE) de l'UICN, change complètement le cap en matière de gestion de la pêche.
" Pendant des siècles, on a cru qu'une pêche sélective qui évite les jeunes poissons et les espèces rares et emblématiques et préfère les individus plus âgés et de grande taille permet d'accroître les captures et de réduire les impacts sur l'environnement, " dit François Simard, conseiller principal de l'UICN pour la pêche. " Mais en fait les individus plus âgés ont un fort potentiel de reproduction et leur capture altère la structure et le fonctionnement de l'environnement. Elle peut aussi avoir des effets secondaires graves sur le plan de l'évolution et de l'écologie."
Dans la partie est du plateau néo-écossais, par exemple, la pêche sélective classique a modifié la structure de la chaîne alimentaire du milieu marin et, en Mer du Nord, on observe une proportion croissante d'espèces de plus petite taille.
La nouvelle approche proposée par l'UICN, appelée " prélèvement équilibré ", cible toutes les composantes comestibles du milieu marin, de façon proportionnelle à leur productivité.
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