La Commission mixte internationale (CMI) élabore une nouvelle démarche pour la gestion des niveaux et débits d'eau du système lac Ontario-fleuve Saint-Laurent. Le plan actuel de régularisation de l'eau dans le système est désuet. Il ne peut s'adapter aux conditions futures, et il a nui à l'écosystème de la région. La démarche que propose la CMI cherche à concilier les multiples intérêts de la région et à garantir un régime de régularisation qui permette de faire face aux enjeux actuels et à venir.
Le bassin du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent chevauche deux pays, deux provinces, un État, les territoires de Premières Nations et des centaines de communautés. Près de 12 millions de personnes y vivent, qui sont propriétaires résidentiels, plaisanciers, pêcheurs, chasseurs ou gens d'affaires. Et les intérêts y sont nombreux et variés : collectivités riveraines, navigation commerciale, navigation de plaisance, environnement, production d'hydroélectricité et utilisations municipales de l'eau.
La CMI est l'organisme binational créé en 1909 afin d'aider le Canada et les États-Unis à collaborer pour gérer les eaux qu'ils partagent. En 1952, la CMI a approuvé une demande des deux gouvernements fédéraux pour la construction d'un barrage hydroélectrique dans la section internationale du fleuve Saint-Laurent qui permettait une certaine régularisation des niveaux du lac Ontario et du fleuve. Depuis 1963, la CMI se fonde sur le même plan pour régulariser les niveaux d'eau dans le bassin. Mais ce plan a maintenant près de cinquante ans. Il se base sur les apports d'eau du siècle dernier, ne tient pas compte des répercussions sur l'environnement et ne prévoit aucun processus d'adaptation face aux éventuels enjeux à venir -tempêtes plus violentes, sécheresses plus graves et effets de plus en plus grands des changements climatiques.
Aujourd'hui, la CMI envisage une nouvelle démarche pour gérer les niveaux et les débits d'eaux du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. La démarche se fonde sur des études scientifiques, les commentaires du public et la volonté de restaurer les milieux humides de la région, qui se sont détériorés sous le régime actuel. Concilier les multiples besoins et intérêts du bassin n'est pas chose simple, mais la CMI s'engage à ce que tous soient pris en compte.
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