Une série d'événements s'est tenue au Pavillon des Conventions de Rio mercredi le 20 juin, à l'occasion d'une journée dédiée à l'intégration de la dimension du genre. Un panel a notamment eu lieu sur l'intégration de cette dimension dans les Conventions de Rio, soit la Convention de lutte contre la désertification (CLD), la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC).
Voici le compte-rendu du panel préparé par l'Institut international de développement durable [notre traduction]:
" L'INTÉGRATION DE LA DIMENSION DE GENRE DANS LES CONVENTIONS DE RIO: PROGRÈS ET PERSPECTIVES
La Directrice exécutive d'ONU Femmes, Michelle Bachelet, a ouvert les échanges en notant que la CLD et la CDB ont reconnu l'importance des questions de genre et de la participation à tous les niveaux dès le début, tandis que la CCNUCC est passée d'une "cécité à l'égard des sexes" vers une sensibilisation accrue et à une inclusion de politiques sensibles au genre.
Le Secrétaire exécutif de la CLD, Luc Gnacadja, a indiqué que les efforts pour atteindre la zéro-nette dégradation des terres doivent reconnaître la contribution des femmes comme intendantes de la terre et leur rôle dans la diffusion des connaissances. Il a décrit les initiatives en cours visant à renforcer l'intégration du genre dans les Programmes nationaux de mise en oeuvre, y compris l'extension des ressources du programme de petites subventions du PNUD pour intensifier la participation des femmes, et un prix spécial pour les femmes en tant qu'agents de changement dans la restauration des terres.
La Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres, a noté un certain progrès réalisé en vertu de la CCNUCC, y compris: des références au genre dans le texte et la formation auto-imposée d'une équipe de femmes veillant à reddition de comptes en matière de genre et qui alerte le Secrétariat quand il y a des développements qui y ont un impact dans les négociations. Elle a souligné qu'au-delà de lutte contre la vulnérabilité des femmes, le Secrétariat de la CCNUCC vise à accroître la sensibilisation quant au rôle des femmes comme des "agents de changement" vu les liens qu'elles occupent entre la nourriture, l'eau et les questions énergétiques sur le terrain.
Jaime Webb, de la CDB, a souligné la cible 14 du Plan stratégique pour 2020 de la CDB qui tient compte des besoins des femmes, des communautés autochtones, et ceux des pauvres et vulnérables dans les programmes de conservation. Elle a appelé à une meilleure collaboration entre les trois conventions pour améliorer la sensibilisation au niveau national y compris le partage des expériences des femmes dans les pays développés pour démontrer que l'intégration du genre est un enjeu universel.
Lorena Aguilar, de l'UICN, a noté les succès et les défis à donner un visage humain au secteur de l'environnement où l'égalité des sexes et sa mise en oeuvre restent fragmentées malgré leur inclusion accrue dans les textes des conventions et les plans d'action.
Ann Marie Sloth Carlsen, du PNUD, a noté le rôle catalytique de l'égalité des sexes dans la promotion de tous les autres Objectifs de Développement du Millénaire (OMD). Soulignant que la taille des efforts est un facteur important, elle a souligné la contribution du PNUD à l'intégration du genre mettant en évidence les alliances de renforcement des capacités visant à intégrer les considérations de genre dans la politique climatique mondiale.
Margaret Groff, Directrice financière de la société Itaipu Binacional, a parlé des actions de la société en matière d'égalité entre les sexes afin de stimuler le leadership et l'entrepreneuriat."
Source: site web de l'IISD
[PROCESSRIO2012]
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