Les efforts soutenus par l'ONU pour ralentir la perte des forêts pourraient être minés par la corruption, ont averti des experts. Ils mettent en évidence une combinaison potentiellement dangereuse : une opportunité de faire beaucoup d'argent et une gouvernance faible dans la plupart des pays participants.
Si le problème n'est pas traité, la plupart des communautés qui dépendent de ces écosystèmes riches en biodiversité risquent de ne pas profiter des bénéfices, disaient-ils.
Le secteur forestier est l'un des plus enclins à la corruption au monde.
Il est notamment menacé par la corruption et des droits foncier non définis, le manque d'accès à une l'information précise ou crédible et l'absence de transparence sur les flux financiers, selon des groupes de recherche et des experts de l'environnement lors de la Conférence internationale contre la corruption qui s'est tenue à Brasilia, au Brésil en novembre 2012.
" En fait, ce que le mécanisme REDD a fait, c'est établir une nouvelle valeur pour les forêts, que nous appelons le carbone ", a déclaré Andrew Wardell, Directeur de Recherche du dossier Forêt et Gouvernance au Centre pour la Recherche Forestière Internationale. " Ceci a ouvert une boîte de Pandore pleine de nouvelles revendications sur %u2013 et de nouvelles luttes pour %u2013 les terres boisées dans de nombreux pays en voie de développement ".
Il a fait allusion au projet soutenu par l'ONU qui vise à réduire la quantité de gaz à effet de serre pompé dans l'atmosphère par la déforestation et la dégradation des terres %u2013 deux des plus grands coupables.
En effet, l'idée est d'amener des pays riches à payer des pays pauvres, densément boisés, pour garder leurs arbres debout.
Mais les experts disent que, partie à cause de l'ambiguïté des règles de la REDD , il y a beaucoup d'occasions de tricher.
Les fraudes pourraient, selon eux, inclure la manipulation des données de référence, des rapports sur les émissions de carbone et des systèmes comptables ou encore la violation des droits des communautés forestières...
Source : Cifor
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