Un des défis fondamentaux du XXIe siècle est de mieux comprendre les interactions complexes entre l'environnement et la société humaine. Afin de faire face à ce défi, les sciences sociales et environnementales doivent être mieux intégrées, passer de la recherche disciplinaire à la recherche pluridisciplinaire et combler le fossé entre citoyens, scientifiques et décideurs politiques. 

Le projet EuroGEOSS ("European approach to GEOSS") financé par l'UE à hauteur de 6 millions d'euros s'est posé les questions suivantes: De quelle sorte de systèmes d'informations avons-nous besoin pour faciliter cet effort pluridisciplinaire de recherche? Et, comment pouvons-nous soutenir au mieux une interaction plus étroite parmi les spécialistes de différents domaines, ainsi que des parties prenantes non spécialistes? 

Le projet a particulièrement travaillé dans le contexte du Réseau mondial des systèmes d'observation de la Terre (GEOSS), conçu pour fournir un cadre pour l'intégration des efforts d'observation terrestre mondiaux. GEOSS est une initiative du Groupe d'observation terrestre (GEO), qui comprend 90 pays et plus de 60 organisations internationales. 

Frédérique Mojon Lumier est l'assistante de chef du projet EuroGEOSS au BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Elle explique, "GEOSS étant un 'système des systèmes' qui traite de l'environnement, tous ses composants doivent être interopérables et capables de communiquer harmonieusement. Le projet EuroGEOSS a été lancé en vue de stimuler l'échange scientifique parmi les différents systèmes GEOSS." 

Le projet a abordé la question en développant une infrastructure interopérable à travers trois domaines thématiques: industrie forestière, sécheresse, et biodiversité...

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