Pour la n-ième fois, les prix des matières premières, à la hausse ininterrompue depuis la fin de 2001, continuent à diminuer (ou chuter, c'est selon). La Chine est accusée être à la base de la baisse du cours des matières premières. Son taux de croissance a baissé depuis 2011 et continue à baisser. Celui-ci a passé de 9,3% en 2011 à 7,8% en 2012. Il passe de 7,9% durant la quatrième trimestre de 2012 à 7,7% au premier trimestre de 2013. La Chine étant le premier acheteur de matières premières. Et l'inquiétude augmente quand des économistes pensent que la Chine trafiquent les chiffres pour masquer la réalité.
Actuellement, le monde observe la Chine, en particulier la gestion de ses réserves. "Presque tous les chiffres chinois pour mai publiés au cours du week-end ont été plus faibles qu'attendu, notamment la croissance du crédit, la production industrielle, les investissements et la construction", a souligné un analyste chez Capital Economics, Ross Strachan. Est-ce un vrai recul de la croissance ou une simple astuce pour maîtrise les coûts des matière premières (surtout contre l'hégémonie des trio BHP Billiton, Rio Tinto et Vale)? Est-ce que la baisse va perdurer et continuer jusqu'en 2014? On ne peut rien dire pour le moment.
Le grand groupe minier mondial BHP Billiton et ses challengers Rio Tinto et Vale en ont payé les frais en 2012 et cette année même. Des projets ont été stoppés et les coûts d'exploitation ont été réduits. Le PDG de Rio Tinto, Tom Albanese, a démissionné le 17 janvier 2013 après 30 années de travail au sein de la société. La société a essuyé une perte de 14 milliards de dollars en 2012. Marius Kopplers, le patron de BHP Billiton a également annoncé son départ pour mai 2013.
Les conséquences pour Madagascar? Espérons que les choses iront mieux. En effet, Madagascar mise actuellement sur les grands projets miniers pour survivre et relancer son économie. Ces projets représentent des milliers d'emplois directs et indirects et il y a tout l'effet d'entraînement sur l'économie régionale des régions concernées, voire nationale. Peu importe si ces projets en cours changent de main, le pays gagne à ce que les emplois et les investissements soient sauvegardés. Si le prix du pétrole continue à diminuer, nous pouvons quand même espérer une bouffée d'oxygène pour notre économie avec une inflation moins importante. Wait and see.
Njaka RAJAONARISON
Esprit d'Entreprise - Madagascar
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