Les mécanismes de financement à mettre en oeuvre dans les hôpitaux, notamment publics, ont été au coeur des discussions engagées lors du troisième " colloque Ary Bordes sur le système de soins en Haïti ", déroulé les mardi 29 et mercredi 30 octobre 2013, observe AlterPresse.
" Le problème de financement des soins de santé est un problème social ", déclare le docteur Junot Félix, appelant la population à se battre pour avoir un système de financement public des soins de santé dans le pays.
Les Haïtiennes et Haïtiens doivent commencer à réfléchir sur les types de système de santé, existant dans le pays, en vue de déterminer les mécanismes de financement à adopter, encourage Dr. Félix, souhaitant la réalisation d'études pour déterminer les coûts des soins de santé en Haïti.
Le système de recouvrement des coûts pose une barrière à l'accès des soins dans les hôpitaux, avance le professeur agrégé au département de médecine sociale et préventive de l'École de santé publique de l'Université de Montréal, Valéry Ridde, qui souligne le dysfonctionnement de cette stratégie dans plusieurs pays.
Pour sa part, le directeur technique de la compagnie d'assurance Alternative (Aic), Emile Pantaléon, a souligné l'importance des assurances dans le financement des soins en Haïti.
Les assurances pourraient constituer une source de financement complémentaire pour les hôpitaux à but non lucratif, estime-t-il, insistant sur le manque d'accès de la majorité de la population à des programmes de santé en Haïti.
Pantaléon appelle l'État et les banques à une décentralisation du réseau médical, en incitant notamment les prestataires privés à s'établir en province lors de ce troisième colloque " Ary Bordes ", déroulé autour de l'amélioration de la performance des hôpitaux publics haïtiens.
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