"Le développement, ça ne se décrète pas". Tels sont les premiers mots de Pierre-Marie Dupuy, pour conclure ce colloque de Lyon. Celui-ci revient sur ce qui lui apparaît comme étant le point central de réflexion relatif au développement : celui des acteurs. En effet, la lutte pour le développement apparaït aujourd'hui impossible sans une reconsidération du caractère uniquement interétatique de la société internationale; mettant en avant l'émergence d'une réelle société civile internationale, par le biais notamment des ONG.
L'autre enseignement fondamental de ce colloque réside dans l'élargissement des perspectives, et le constat d'une réelle transversalité des normes nécessaires au développement. En effet, l'analyse de la matière ne permet plus d'identifier un corps de droit autonome, mais une analyse comparée, transversale des différents domaines du droit international, dont les contenus respectifs prennent en compte la dimension du développement. "Le développement, c'est une question de constat, pas d'imagination". Ainsi, le temps des grandes déclarations onusienne semble, en apparence tout du moins, prendre fin, tout comme le "bal populaire sur un air de non-alignés".
Néanmoins, le droit, science profonde et complexe, ne doit pas en oublier pour autant son humanité et sa force symbolique, et il est primodial, essentiel, selon les mots exacts de Pierre-Marie Dupuy, "de cultiver une vertu. On l'appelle l'espoir; ou plus simplement, l'espérance".
[SFPDI14]