Selon des travaux de recherche consacrés aux conséquences du changement climatique sur la productivité agricole et la sécurité alimentaire au Kenya, le pays est en avance en matière d’adaptation au réchauffement climatique.
D’après le Plan d’action national sur le changement climatique pour la période 2013-2017 (NCCAP), qui détaille les étapes à suivre pour réussir à s’adapter, le Kenya est extrêmement vulnérable aux variations climatiques.
D’après les perspectives de sécurité alimentaire évaluées d’avril à septembre 2014 par le Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWSNET), le total des précipitations pendant la grande saison des pluies de mars à mai « devrait être normal, voire inférieur à la normale ». Cependant, cette période est caractérisée par « une répartition spatiale et temporelle des pluies qui sera irrégulière et inégale sur le territoire, notamment dans les régions arides et semi-arides. »
« De juillet à septembre, il y aura une baisse de la sécurité alimentaire engendrée par une augmentation progressive des prix du maïs à mesure que les réserves s’amenuisent », indique le FEWSNET.
Dans le comté kényan de Baringo, le député William Cheptumo a lancé un appel au gouvernement pour que ce dernier « mette en place des mesures d’intervention face à la menace imminente de pénuries alimentaires » et a affirmé que des milliers de personnes étaient menacées par la famine dans le comté.
Selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), 75 pour cent de la population active du Kenya travaille dans le secteur agricole. D’après le NCCAP, « l’incertitude provoquée par le changement climatique a des répercussions sur le développement et les moyens de subsistance ».
Le changement climatique pèse aussi lourdement sur les ressources financières nationales. Le gouvernement a déjà alloué 600 millions de shillings kényans (6,8 millions de dollars) au fonds d’urgence destiné aux régions frappées par la sécheresse actuelle, selon John Konchellah, secrétaire d’État à la décentralisation.
Dans un rapport publié en septembre 2013, l’IFPRI a déclaré que le changement climatique pouvait ouvrir de nouvelles perspectives agricoles et aboutir à une réorientation de la production céréalière au Kenya ; des zones auparavant inappropriées à certaines cultures pourraient être exploitables.
Source : IRIN
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