Les îles africaines sont capable de montrer l’exemple en matière de développent, notamment sous la lumière de l’année 2014, désignée comme l’Année des Petits Etats insulaires en développement par les Nations Unies. C’est l’avis du Ministre des Affaires étrangères des Seychelles, Jean-Paul Adam, qui se trouve actuellement au Cap Vert en visite officielle.
Selon communiqué officiel en date du 28 mai, la visite est liée à la préparation de la visite du Président capverdien Jorge Carlos Fonseca de l’archipel des Seychelles prévue pour la fête nationale des Seychelles, le 18 juin 2014 qui célébrera le 21e anniversaire du retour des Seychelles à la démocratie pluripartite.
Les Seychelles et le Cap Vert, bien que des deux côtés opposés du continent africain, possèdent des similarités frappantes et sont confrontés à des défis économiques similaires, à maintes reprises ils ont pris exemple l’un sur l’autre pour le développement de nouvelles politiques.
« Les Seychelles et le Cap Vert sont naturellement alignés en tant que deux pays qui doivent mettre le développement durable et la bonne gouvernance au cœur de leurs efforts », selon Adam.
« Nous partageons les mêmes préoccupations concernant les cadres du développent international qui ne répondent pas aux vulnérabilités spécifiques aux Etats insulaires. Nous sommes également unis dans nos efforts afin de s’assurer que les mesures de l’intégration continentale prennent en compte notre qualité d’Etats africains insulaires ».
Sa contrepartie au Cap Vert, le Ministre Borges, a préalablement exprimé la volonté de son pays de reprendre la coopération avec les Seychelles. « Nous devrions accorder plus d’importance aux pays insulaires africains qui ont les mêmes objectifs que nous, d’où l’élargissement de la coopération et des liens diplomatiques avec les Seychelles », selon lui.
Des défis similaires
Le Cap Vert dispose d’une population supérieure à 500.000 habitants sur un archipel composé de 10 îles volcaniques à 570 km de la côte ouest africaine de l’océan Atlantique. Préalablement inhabitées, les explorateurs portugais ont colonisé les îles au 15e siècle et ils en ont fait un point stratégique pour l’envoi des esclaves de la région ouest africaine.
Malgré les heures sombres de son histoire, l’économie capverdienne est plutôt orientée vers les services, de plus en plus centrée vers le tourisme et l’investissement international. Tout comme les Seychelles, les îles du Cap Vert se vantent d’un climat chaud toute l’année accompagnée d’un riche héritage culturel, gastronomique et musical. Pourtant, les deux pays doivent importer 90% de leur nourriture en l’absence d’un nombre suffisant de terres pour l’agriculture.
Le Cap Vert se bat contre une dette croissante et a réussi des grandes avancées afin de stabiliser l’économie en créant des réserves de devises nationales pour 3.5 mois d’importations. Le chômage continue de réduire et le pays est sur la voie de remplir la plupart des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies.
Après avoir rejoint l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2007, le pays a rapidement été promu dans les classements du développement des Pays les moins avancés vers les Pays à revenu intermédiaire.
Terre, vent et mer
Selon le Ministère des Affaires étrangères, les ministres Adam et Borges ont exploré la possibilité de créer un partenariat entre leurs secteurs de tourisme respectifs, ils ont également exprimé leur soutien dans la collaboration des membres de l’Union africaine dans la construction d’un tourisme africain sans taxes supplémentaires.
Le ministre Adam a également fait l’éloge du succès du Cap Vert dans le développement de l’énergie renouvelable à hauteur de 30% des besoins énergétiques de la population et avec l’ambition de passer à 100% de cette énergie en 2020.
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