L’économie circulaire est un dispositif d’organisation scientifique, technologique, économique et sociale, visant à rendre à la nature les flux de matière liquide, gazeuse ou solide, inorganiques ou organiques, qui lui sont empruntés aujourd’hui trop dangereusement. Elle doit être insérée dans les planifications urbaines selon un principe de « gouvernance des flux ».
À l’heure des grandes réformes de décentralisation dans le monde, de l’internationalisation des pouvoirs locaux et des demandes croissantes d’économies plus soutenables, de nouvelles opportunités de réorganisation des systèmes de production et de consommation locaux apparaissent, de même que de nouveaux axes prometteurs de coopérations décentralisées au service des territoires du Sud, mais aussi du Nord, de l’Ouest et de l’Est.
L’économie circulaire apporte un élément de réponse en éclairant le rôle majeur des enchevêtrements des niveaux d’organisation écologiques et administratifs dans l’organisation territoriale.
Une loi pour l’économie circulaire ?
Au niveau étatique, l’économie circulaire est un défi posé aux modes de production, de consommation et d’échange contemporains. Elle témoigne en faveur d’un appareil législatif apte à mieux considérer l’adéquation entre la gestion des écosystèmes et l’organisation administrative des territoires.
Le recyclage infini n’existe pas
L’économie circulaire ne saurait être limitée à la réduction, à la réuitilisation et au recyclage des déchets. Elle inclut l’écoconception, l’écologie industrielle etc., et fait intervenir de façon transversale la plupart des acteurs du développement économique et social.
Au niveau international
L’économie circulaire peut contribuer à la lutte contre le changement climatique et améliorer l’efficacité énergétique des territoires.
Re-présenter le territoire
Comme l’économie circulaire, les cercles presque fermés laissent toujours une ouverture comme un symbole de l’entropie, ils sont pensés et dessinés dans la perspective d’un retour du trait ou de la matière. Bien que les principes restent les mêmes (circularité semi-fermée / réutiliser, recycler, réduire), chaque cercle est singulier, comme chaque situation géographique, socio-économique est particulière.
Tenter d’installer un modèle d’économie circulaire, applicable partout « à la ville et à l’univers », sans concertation, c’est comme décider de faire des cercles de manière mécanique : on perd à la fois la richesse du modèle et on s’éloigne de son but.
Chaque cercle révèle l’état d’esprit de celui qui l’a peint, nos circuits actuels de production et consommation ne révéleraient-ils pas eux-aussi, à leur manière, un certain état d’esprit ?
Les auteurs
Jean-Claude Lévy est Conseiller spécial au près du Délégué pour l’action extérieure des collectivités territoriales. Il est historien-géographe et rapporteur général d’une mission de réflexion sur l’économie circulaire dans le Développement, qui lui a été confiée par M. le ministre délégué chargé du développement en octobre 2013.
Vincent Aurez est rapporteur de cette même mission en tant que collaborateur scientifique. Ancien étudiant de Sciences Po. et de l’Université de Pékin, il est actuellement doctorant à l’Ecole des Ponts Paris Tech en aménagement et urbanisme.
Avec la collaboration de :
Cyril Adoue, docteur de l’université technologique de Troyes, consultant expert chez Inddigo, et président du groupe de travail Orée.
Inès Arlunno, Sciences Po Paris, université Fudan à Shanghai.
Christian Brodhag, directeur de recherche à l’École des mines de Saint-Étienne.
Jean-Luc Pujol, directeur de la Mission anticipation Recherche, Société et Développement durable de l’INRA.
Odile Siary, juriste.
Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/
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