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Le développement inclusif est un facteur de lutte contre le terrorisme, selon l'ONU


La réduction des inégalités et la poursuite d'un développement inclusif sont la clé de la prévention des conflits, en particulier dans la lutte contre le terrorisme, ont affirmé lundi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité.

« Notre Organisation s'articule autour de trois piliers : la paix et la sécurité, le développement et les droits de l'homme. Dans notre gestion des défis immenses et complexes auxquels nous devons faire face pour chacun de ces piliers, nous oublions parfois de prêter attention à leur interdépendance », a déclaré M. Ban, à l'occasion d'un débat au Conseil de sécurité de l'Organisation sur le rôle joué par le développement inclusif dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale. « Mais les fondateurs des Nations Unies avaient bien compris qu'ignorer un pilier revenait à mettre en péril les deux autres ».

Soulignant le consensus croissant selon lequel les niveaux élevés d'inégalités constatés dans le monde durant les dernières décennies ont des conséquences sociales, politiques et environnementales néfastes, le Secrétaire général a insisté sur le développement partagé comme étant un instrument de lutte contre le terrorisme. « Le développement qui exclut une partie de la population peut être socialement corrosif. Il peut contribuer au crime et créer un sentiment de désarroi et d'aliénation – conditions susceptibles de favoriser l'émergence du terrorisme », a souligné M. Ban.

Ajoutant que les institutions de gouvernance et de représentation politique constituent l'un des principaux facteurs du développement inclusif, le chef de l'ONU a affirmé que les « populations ont besoin de canaux efficaces et adaptés pour exprimer leurs points de vue et transmettre leurs revendications et préoccupations ».

Faisant écho aux remarques du Secrétaire général, les membres du Conseil de sécurité ont encouragé dans une déclaration présidentielle « les Etats Membres à faire participer, par exemple dans le cadre d'un dialogue interreligieux, interethnique et interculturel, les populations locales et les organisations non gouvernementales concernées à l'élaboration de stratégies de lutte contre le discours extrémiste violent qui peut inciter la commission d'actes de terrorisme ».

Le Conseil de sécurité a ainsi appelé les pays « à empêcher l'instauration de conditions propices à la propagation de l'extrémisme violent, qui peut conduire au terrorisme, y compris en donnant voix au chapitre aux jeunes, aux familles, aux femmes, aux chefs religieux et culturels et aux responsables de l'éducation, et à tous les autres groupes de la société civile concernés, et à adopter des stratégies personnalisées visant à lutter contre l'embrigadement dans cette forme d'extrémisme violent et à promouvoir l'inclusion et la cohésion sociales ».        

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