Les négociations sur le climat piétinent depuis de nombreuses années. Pourtant, Laurent Fabius et Ségolène Royal se sont montrés confiants et déterminés lors du conseil des ministres du 28 janvier. Dans la société civile, le banquier du groupe CM-CIC, Christophe Mazurier, et la présidente de la fondation de l’écologie politique, Catherine Larrère semblent également partager leur optimisme…
C’est en 2012, lors de la conférence sur le climat de Doha, que « les 192 parties au protocole de Kyoto ont adopté un amendement qui établit une deuxième période d'engagement (2013-2020) et fixe l'année 2015 comme échéance pour l'élaboration d'un cadre pour un accord mondial à mettre en œuvre à compter de 2020 ». Depuis, le sommet de Copenhague a révélé les difficultés à élaborer un texte juridiquement contraignant sur cette problématique.
En dépit de ces difficultés, Laurent Fabius et Ségolène Royal ont annoncé dans un communiqué publié lors du conseil des Ministres, la constitution « d’une équipe interministérielle chargée de la négociation et de l’agenda des solutions ». L’ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique, représentante spéciale pour la conférence Paris Climat 2015, Laurence Tubiana, assurera la direction et la coordination des travaux.
Une étape décisive alors que son prédécesseur Brice Lalonde confesse, « si nous en sommes à la COP21, c'est bien qu'en vingt-et-un ans, nous ne sommes pas parvenus à trouver la solution ». Néanmoins, sur l’espace blog de la presse spécialisé, La Tribune, certains observateurs veulent croire au commencement d’une véritable transition énergétique, en citant notamment le « divestment movement ».
Plus concrètement, le banquier, Christophe Mazurier, estime que le G20 de Brisbane a marqué une avancée capitale pour le succès du rassemblement qui aura lieu 30 novembre au 11 décembre 2015. En effet, le rapprochement entre la Chine et les Etats-Unis aura permis « l’ajout in extremis d’un paragraphe concernant la lutte contre le changement climatique…
Au-delà de ces signaux encourageants, la Fondation de l’écologie politique et les intellectuels proche d’Europe Ecologie Les Verts telle que la philosophe Catherine Larrère, affichent aussi un certain optimisme. Ainsi, dans le dernier document de travail, intitulé Paris Climat 2015-20 ans après, les prospectivistes adoptent d’emblée comme « postulat que la COP 21 a été un succès et a débouché sur la signature d’un accord contraignant »…
A l'occasion du Forum de Davos, le président français a d'ailleurs indiqué: «Des capitaux doivent s’investir massivement dans l’économie verte»... Reste à savoir si son message aura été entendu !