Avec le réchauffement climatique et la hausse du niveau de la mer, de plus en plus de populations sont menacées prévient le spécialiste de l’environnement, David Sheppard. Pourtant, l’accord sur le climat qui sera signé cet hiver risque de se révéler insuffisant. En tant que citoyen engagé aux côtés du Premier Ministre bahamien Perry Christie, Christophe Mazurier en appelle à la mobilisation générale afin de préserver les écosystèmes des archipels en danger. Alors que la revue Nature Climate Change constate que l’élévation du niveau de la mer dans le monde s’est accélérée ces dix dernières années, d’importantes pertes seront inévitables sans résolutions significatives en 2015…
Les Etats et territoires insulaires d’Océanie souhaitent que « la Conférence des Nations-unies à Paris (Cop 21) proclame une révolution internationale dans la manière dont le monde fait face au changement climatique ». Dans la "Déclaration de Lifou", quinze pays et territoires du Pacifique Sud évoquent les dérèglements climatiques et les menaces qui pèsent sur leur écosystème. David Sheppard, directeur général du PROE (Programme régional océanien pour l'environnement) explique par exemple « qu’on s'attend à ce qu'il y ait de plus en plus de cyclones de catégorie 5 dans la région ».
Malgré des risques pour une population toujours plus nombreuse, la mobilisation internationale est « extrêmement difficile », rappelle le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Les populations insulaires, en première ligne dans ce combat sont cependant plus actives sur le sujet. Le Premier Ministre bahamien, Perry Christie peut compter sur l’ensemble de la société civile pour défendre la sauvegarde du patrimoine mondial. C’est en son nom que Christophe Mazurier invite l'opinion publique à prendre « conscience de la gravité des enjeux » dans une tribune au HuffingtonPost.
L’action semble en effet plus que jamais nécessaire, au moment où la revue Nature Climate Change nous indique que l’élévation globale du niveau de la mer connaît une « accélération [qui] est plus importante que celle observée sur la décennie précédente ». D’après les prévisions du Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, si « le niveau global de la mer s’est élevé de 19 cm entre 1901 et 2010, soit de 1,7 mm en moyenne par an », à l’horizon 2100 la hausse du niveau des océans pourrait être comprise entre 26 et 82 cm.