Le changement climatique pose une menace grave et distincte à la sécurité alimentaire qui pourrait soumettre 600 millions de personnes de plus à la malnutrition d’ici 2080, a averti ce mardi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’alimentation.
La Rapporteuse spéciale explique que l'augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, la hausse des températures et du niveau des mers, ainsi que les inondations et les sécheresses ont un impact significatif sur le droit à l’alimentation. Ils ont un effet négatif sur les cultures, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et sur les moyens de subsistance des gens.
Hilal Elver appelle à changer les modes de production alimentaire pour subvenir à la demande. Il s'agirait de passer de l'agriculture industrielle à des modèles dit transformatifs, tels que l’agro-écologie, qui soutiennent la nourriture locale, protège les petits exploitants agricoles, respecte les droits humains, la démocratie alimentaire, les traditions culturelles, à la fois qu'ils soutiennent l’environnement et facilitent une alimentation saine.
A l'approche de la Conférence de Paris sur le changement climatique, la rapporteuse rappelle que ceux qui ont le moins contribué au réchauffement de la planète sont ceux qui vont souffrir le plus de ses effets néfastes.
Hilal Elver appelle à une action urgente pour répondre aux défis posés par le changement climatique qui respecte le droit à l’alimentation, soulignant que « tout accord doit inclure un engagement clair de toutes les parties concernées à garantir la justice climatique et la sécurité alimentaire pour tous ».
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