Reconnaissant que le transport a la plus forte croissance des émissions de CO2 de tous les secteurs industriels, les représentants de transport ont présenté jeudi, à la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP21) réunie au Bourget, dix initiatives qui permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de construire des systèmes de transport plus durables.
L'une de ces initiatives, présentée par Ségolène Royal, la Ministre française de l'environnement vise à concevoir une voiture électrique respectant un cahier des charges strict concernant notamment son poids, son autonomie et le temps de chargement de sa batterie. Un appel a été lancé en ce sens.
Alors que les émissions de CO2 liées à l’énergie devrait bientôt passer de 25% aujourd'hui à un tiers d’ici à 2050, beaucoup de pays et de sociétés privées cherchent à apporter d’importants changements dans les transports pour aider à rejoindre l’effort mondial visant à limiter la hausse de la température moyenne mondiale en dessous de 2 degrés Celsius.
L’effort pour satisfaire la demande de transports et de frêt en commun devrait croître rapidement, en particulier dans le monde en développement et dans les pays émergents.
Pourtant, les projections révèlent qu'une réduction des émissions de CO2 des transports de 50% par rapport à un scénario de «transport comme d'habitude” peut être atteinte d’ici à 2050, sans entraver la croissance économique durable.
Parmi les principales initiatives, on peut noter que 65 pays se sont engagés à améliorer l’efficacité des véhicules. Ainsi, en 2015 40 pays ont adhéré à l’Initiative mondiale pour l’économie de carburant (GFEI) lancée par la Fondation de la FIA, de l’ITF, l’AIE et le PNUE, ce qui porte à 65 le nombre de pays qui se sont engagés à élaborer des politiques et des règlements sur l’efficacité énergétique des véhicules. Cela représente une forte accélération vers l’objectif posé par le Sommet des Nations Unies sur le climat qui prévoit d'atteindre le nombre de 100 pays en 2016.
La Déclaration de Paris sur l’électro-mobilité et le changement lancée aujourd’hui par Tesla Motors, Michelin Nissan-Renault, le PNUE, l’AIE et de multiples initiatives clés, s'appuie sur les engagements des entreprises, des villes, des États et des associations, y compris des centaines de partenaires qui ont entrepris des efforts décisifs vers l’électrification du transport durable. Ses défenseurs appellent de nouveaux partisans à se joindre à la Déclaration et à élargir cet effort.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), si le réchauffement climatique doit être limité à 2 degrés ou moins, au moins 20% de tous les véhicules routiers (voitures, 2 et 3-roues, camions, autobus et autres) devront être à propulsion électrique d’ici 2030, sur la base d'une faible teneur en carbone de l’électricité et de l’hydrogène.
Extrait sonore Radio ONU : Extrait sonore : Ségolène Royal, Ministre française de l'environnement (430 hits)