Yaoundé, les 18 et 19 mai 2016 s’est tenu à Yaoundé un colloque d’implémentation de la convention de Minamata sur le mercure. Ledit atelier a été présidé par le ministre camerounais de l’Environnement et de la protection de la nature. Autour de lui, de nombreux experts venus des organisations nationales et internationales et du système des Nations unies.
Au cours des travaux, le gouvernement camerounais et les experts ont regretté la concentration en augmentation jusque dans les régions éloignées de toutes pollutions. La transportation par les airs, par les courants marins, les métaux lourds, dont le mercure, gagnent tous les continents du globe et touchent tous les écosystèmes et toutes les chaînes alimentaires. Et l’Afrique centrale n’est pas à l’abri. Il est donc plus qu’urgent d’implémenter localement la convention de Minamata sur le mercure.
Cette convention internationale, adoptée en janvier 2013 par 140 Etats, a pour objectif de réduire la production et l’utilisation du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. Elle concerne également la question du stockage et du traitement des déchets. Une fois ratifié par 50 Etats, le traité devrait entrer en vigueur, dès 2016 selon le vœu des organisateurs.
La convention prévoit notamment qu'en 2020 certains produits utilisant du mercure, comme des thermomètres, batteries ou lampes fluorescentes devront avoir disparu. Elle donne également un délai de 15 ans aux Etats pour fermer les mines de mercure. Le Cameroun entend suivre le mouvement.