Le lancement de la deuxième édition de la Journée africaine de l’alimentation scolaire a eu lieu le mercredi 1er mars 2017, sous le haut patronage du gouvernement congolais. Le thème central était : « L’alimentation scolaire basée sur la production locale : investissons dans la jeunesse et l’enfance pour tirer parti du dividende démographique ».
Cette journée historique a été célébrée par la Commission de l’Union africaine, de concert avec les Etats membres de l’UA et les partenaires au développement. La cérémonie riche en couleurs a été rehaussée par une série d’événements officiels dans la capitale congolaise, Brazzaville. C’était une cérémonie hautement attendue qui a vu la participation des hauts responsables du gouvernement mais aussi des Ministres d’autres Gouvernements Africains venus d’Ethiopie, de Guinée Bissau, du Tchad, du Zimbabwe, du Sénégal, des partenaires au développement, des membres du corps diplomatique et d’autres invités.
La journée africaine de l’alimentation scolaire a été instituée par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement lors du 26e sommet de l’Union africaine en reconnaissance du rôle primordial que joue l’alimentation scolaire liée à la production locale. En effet, elle aide à maintenir davantage les enfants à l’école et à améliorer leur performance scolaire, tout en stimulant l’économie et l’entrepreneuriat dans les collectivités locales.
Dans son allocution d’ouverture M. Claude Alphonse Silou, Ministre d’Etat et Représentant le Premier Ministre du Congo a déclaré que « Le Gouvernement s’engage à investir dans les cantines scolaires dans l’intérêt de nos enfants et pour l’avenir de notre pays ».
Le Dr. Martial de Paul Ikounga, Commissaire de l’Union africaine en charge des Ressources humaines, Science et Technologie a présenté un discours au nom de la Présidente de la Commission de l’Union africaine Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. Dans cette déclaration, la présidente a fait remarquer que « Chacun de nous a un rôle à jouer dans l’alimentation scolaire. Soutenons nos gouvernements et l’Union Africaine à réaliser les objectifs à la base de la création de ce programme et bien sûr notre vision commune de « L’Afrique que nous voulons » ».
Par ailleurs, les objectifs ambitieux de la Stratégie Continentale de l’Education pour l’Afrique (CESA 16-25) ne sauraient être atteints sans une stratégie large et intégrée qui associe toutes les parties prenantes et tient compte des besoins des communautés vulnérables. En ce sens, avec la prise en compte de l’Alimentation Scolaire dans la CESA 16-25, ce programme devient également une puissante rampe de lancement pour stimuler le développement local et prévenir la malnutrition.
« Les programmes d’alimentation scolaire à base de produits locaux apportent autant à la nutrition qu’à l’apprentissage et connectent les écoles aux parents, les petits producteurs aux marchés locaux, créant une force puissante. En encourageant ces programmes de transformation à travers le continent, l'Union africaine nous rapproche de notre objectif commun d'un monde avec Zero Faim », a déclaré Daniel Balaban, directeur du Centre d'excellence du PAM contre la faim, basé au Brésil.
Dans son intervention, M. David Bulman, le Directeur Pays du Programme Alimentaire Mondial au Congo a évoqué l’importance des cantines notamment pour les enfants autochtones, particulièrement vulnérables. Il a également mentionné la récente étude sur le cout bénéfice de l’alimentation scolaire précisant que « Un dollar investi dans l’alimentation scolaire au Congo génère un retour sur investissement de 9,6 dollars.»
En définitive, nous reprenons ici les termes de la Présidente : «J’ose espérer que la recommandation de l’assemblée en faveur de la promotion des programmes d’alimentation scolaire dans le cadre de la CESA 16-25 ne restera pas un simple document à ranger dans les tiroirs des ministères mais marquera le début d’un processus qui offrira de nombreuses opportunités pour renforcer la convergence des ressources, des compétences, des moyens. »
Communiqué du PAM (818 hits)