Réunis à Montréal, au Canada, sous les auspices des Nations Unies et du gouvernement canadien, les ministres et représentants de 50 Etats et territoires des Amériques ont approuvé jeudi un Plan d'action régional de réduction des risques de catastrophes.
Conclu à l'issu de la cinquième Plateforme régionale sur la réduction des risques de catastrophes des Amériques, le plan, présenté sous la forme d'une Déclaration de Montréal, identifie les pratiques et processus pour faire progresser la mise en œuvre sur l'ensemble du continent du Cadre d'action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes pour la période 2015-2030, adopté en mars 2015.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la prévention des risques de catastrophes, Robert Glasser, a qualifié « d'occasion historique » l'adoption de ce plan collectif pour le continent américain. « Il s'agit d'un engagement partagé, il est détaillé, et il fera davantage progresser et accélérer nos efforts pour réduire les risques de catastrophes », a déclaré M. Glasser à ONU Info.
Le Plan d'action régional adopté vise à faire progresser la résilience des communautés et réduire les risques et conséquences face aux catastrophes dans les Amériques. A travers 16 actions spécifiques, le plan encourage les Etats de la région à travailler dans les 14 à 18 prochains mois autour de quatre priorités : la compréhension des risques de catastrophes, le renforcement de la gouvernance dans ce domaine, des investissements dans la réduction de ces risques et l'amélioration de l'état de préparation aux catastrophes.
M. Glasser a salué un plan prévoyant des démarches concrètes telles que la coopération scientifique et technique, le développement de systèmes d'alertes précoces, de meilleur projets de reconstruction après les catastrophes ou la prise en compte des risques au cœur de la planification économique.
Pour le chef du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR), il est essentiel que tous les acteurs développent des mécanismes de résilience cohérents qui prennent en compte les risques liées aux catastrophes mais aussi ceux liés au climat et au développement durable de manière générale.
« Le risque de catastrophe le plus urgent à traiter est la réduction des gaz à effet de serre », a souligné M. Glasser lors d'une conférence de presse clôturant la réunion de Montréal. « Nous constatons de plus en plus que les catastrophes peuvent déclencher ou être un facteur contribuant aux conflits », a-t-il également déploré devant les journalistes, concluant que la réduction des risques de catastrophes est en somme une « question de vie, de mort et de prospérité ».
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