Sous la présidence de Mariam Wallet Aboubakrine, du Mali,plus d'un millier de représentants d'autochtones du monde entier se réunissent du 24 avril au 5 mai au Siège de l'ONU, à New York, pour participer à la seizième session de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, consacrée aux progrès et aux défis dans la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones 10 ans après son adoption.
La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l'Assemblée générale le 13 septembre 2007, est à ce jour l'instrument international le plus complet sur les droits des peuples autochtones.
Ce document historique incarne le consensus mondial sur les droits des peuples autochtones, y compris le droit à l'autodétermination, aux terres traditionnelles, aux territoires et aux ressources, à l'éducation, à la culture, à la santé et au développement.
Organe consultatif du Conseil économique et social (ECOSOC), l'Instance permanente sur les questions autochtones se réunit annuellement pendant 10 jours au Siège de l'ONU. Le thème spécial de ses travaux, cette année, est: « Dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones: les mesures prises pour mettre en œuvre la Déclaration ».
Lors de son intervention liminaire, la Présidence de l'Instance permanente, Mariam Wallet Aboubakrine a fait état de résultats mitigé en matière de mise en œuvre de la Déclaration, tout en reconnaissant que la Déclaration a amélioré la vie des peuples autochtones et que des avancées majeures ont été enregistrées depuis son adoption.
Une manifestation de haut niveau lors du dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies, convoquée par le Président de la soixante et onzième session de l'Assemblée générale, aura lieu mardi 25 avril dans la salle de cet organe, offrant une occasion importante aux États Membres, aux entités des Nations Unies et aux représentants autochtones de souligner les réalisations et les défis dans la mise en vigueur de la Déclaration des Nations Unies.
L'Instance permanente examinera également les questions liées aux femmes et aux jeunes autochtones, au Programme de développement durable à l'horizon 2030 et au suivi de la Conférence mondiale de 2014 sur les peuples autochtones.
Les droits de l'homme et les problèmes auxquels sont confrontés les défenseurs des droits de l'homme des autochtones occuperont une place majeure dans les dialogues, le 1er mai, avec le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones et le Président du Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones.
Plus de 100 manifestations parallèles sont prévues au cours de cette session de deux semaines, organisées par des organisations de peuples autochtones, des États Membres, des entités des Nations Unies, des organisations intergouvernementales, des organisations non gouvernementales et d'autres parties prenantes. La liste complète de ces événements sera publiée à l'adresse suivante: bit.ly/UNPFII16.
En outre, un événement culturel avec une représentation de K'ala Marka, un groupe musical aymara de Bolivie, aura lieu mardi 25 avril, à partir de 18 h 30 dans le hall des visiteurs du Siège de l'ONU.
À l'échelle mondiale, les peuples autochtones représentent moins de 5% de la population mondiale, mais représentent 15% des plus pauvres. Ils vivent dans 90 pays, représentent 5 000 cultures différentes et parlent une écrasante majorité des 7 000 langues recensées dans le monde.
Extrait sonore Radio ONU : Mariam Wallet Aboubakrine, Présidente de la 16ème session de l'Instance permanente des questions autochtones (633 hits)
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