Au terme du 1er concours en ligne pour l’entrée en 1ère année de l’Institut africain d’informatique (IAI) du Cameroun, en avril 2020, Armand Claude Abanda, tire des leçons de cette première expérience qui a connu quelques couacs à cause précisément du manque ou des coupures intempestives de l’énergie électrique dans certaines localités du pays. Lisez plutôt notre entretien.
«Je vous remercie de l'opportunité que vous me donner de présenter le bilan du 1er concours en ligne organisé au Cameroun par une grande école, à savoir l’IAI-Cameroun.
Sur les 250 candidats qui ont postulé dont certains de la sous-région CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), une centaine d'entre eux ont été définitivement admis.
Une dizaine a été éliminée à la phase écrite pour cause de tricherie aggravée. Ces cas ont été détectés grâce au système de contrôle vidéo à la plateforme, Test Invite, développée par nos ingénieurs.
Certains candidats ont rencontré des difficultés suite au manque ou aux coupures intempestives du courant électrique dans leurs localités, et pour d'autres à la mauvaise connexion Internet. Pour ceux-là, nous avons dû organiser une session de rattrapage.
De nombreuses leçons ont été tirées de ce premier concours en ligne. La principale réside dans la réalité de l’existence de forts potentiels sous exploités dans notre pays, observé au niveau du capital humain, des infrastructures énergétique et technologique, pour ne citer que ces aspects.
De nombreuses opportunités de développement et d’exploitation du capital humain pourraient être davantage saisies sous le prisme des échanges en ligne.
Aujourd’hui on parle de concours en ligne, mais on pourrait, et d’ailleurs, la pandémie actuelle nous l’impose, développer l’éducation et la formation en ligne, le télétravail pour des activités n’imposant pas la présence physique du personnel. Mais pour cela, l’offre énergétique doit être suffisante.
En dépit de l’amélioration considérable de l’offre énergétique nationale, de nombreux besoins restent à satisfaire, que seule l’énergie électrique ne peut actuellement couvrir pour de nombreuses raisons.
Le mix énergétique est une opportunité idoine, à travers la vulgarisation des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. Le Cameroun a, en effet, un gigantesque potentiel en énergie solaire, avec une irradiation moyenne de 4 à 6 Kwh/j/Km2 selon qu’on se trouve au nord ou dans la partie méridionale.
Quant à l’infrastructure technologique, une amélioration de la qualité des produits et services offerts, notamment de la bande passante permettront de renforcer l’innovation technologique, de booster l’économie numérique et de faire émerger de nouvelles activités en ligne, dans divers domaines, tels l’éducation, la santé, l’économie, etc.
Nous comptons proposer cette solution aux universités et aux grandes écoles de la sous-région dans le cadre du Forum des universités et grandes écoles professionnelles d'Afrique centrale (FUGEPAC)».
A noter que M. Abanda est également le promoteur d’Environnement, Énergies renouvelables et TIC en Afrique centrale (ENERTIC) et non moins président exécutif de FUGEPAC.
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