Le Cameroun est doté d’une richesse forestière importante : environ 19,6 millions d’hectares de forêts qui représentent presque la moitié de son territoire national (FAO, 2011). Le secteur forestier est très important pour l’économie nationale contribuant à hauteur de 6 % au PIB. L’exploitation commerciale du bois s’était développée dès la période coloniale, avec l’attribution à des entreprises privées de grandes surfaces de forêts par le biais de concessions.
En 1994, le pays a adopté une stratégie politique forte visant la réforme du secteur forestier, qui lui a valu d’être reconnu comme un pays modèle en Afrique Centrale par les Institutions Internationales. L’exploitation sélective des arbres, soumise à des contraintes légales devenues de plus en plus exigeantes au cours des dernières décennies, est censée assurer la conservation du couvert forestier.
Pourtant, force est de constater que depuis que l’exploitation industrielle du bois s’est accélérée, ses conséquences, directes ou indirectes, sur le couvert forestier et sur les modes de vie des populations locales sont devenues importantes.
Dans le but d’assurer une meilleure gestion des ressources forestières, le gouvernement camerounais et l’Union européenne (UE) ont paraphé un Accord de partenariat volontaire (APV) visant une meilleure gestion des ressources forestières à travers une surveillance renforcée de l’exploitation de bois, a-t-on appris ce mois d’avril 2017. Ledit accord devrait instaurer un régime d’autorisation dont l’élément essentiel est le Système de vérification de la légalité des bois et produits dérivés (SVL). Il est prévu une base de données centralisée dénommée (SIGIF2) visant à vérifier la légalité du bois en circulation au Cameroun.
Pexine GBAGUIDI pour Unisféra
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