A l'occasion de la célébration de la Journée Internationale des Peuples Autochtones, édition 2017, la ministre camerounaise des Affaires sociales a annoncé des chiffres encourageants pour l'integration des peuples autochtones du pays (des Mbororos des montagnes et des Pygmées de la forets du sud). Sur le plan politique, Pauline Irene Nguene signale qu'au terme des dernières élections locales au Cameroun, on a enrégistré au total 17 conseillers municipaux autochtones des forêts, des pygmées (Baka et Bagyeli), 48 conseillers municipaux Mbororos, pour 30 dans la région du Nord-Ouest, 18 dans la région de l'Adamoua dont un maire autochtone Mbororo dans la Région de l’Adamaoua.
Pour le CED, Centre pour l'environnement et développement, malgré les efforts accomplis par les pouvoirs publics, les partis politiques et le pouvoir judiciaire, les autochtones restent faiblement représentés. Car, Il n’y a pas au Cameroun, d’élu national autochtone (député, sénateur, ou président de la République). l'Ong indique au surplus, que dans le contexte actuel, il est difficile d’envisager que des autochtones franchissent avec succès l’épreuve des élections sénatoriales ou législatives.
Pourtant, leur présence dans ces instances pourrait permettre d’éclairer les décisions de la représentation nationale en présentant les éventuels impacts sur les autochtones. Pour parvenir à disposer de représentants autochtones au Parlement, il faudrait, précise Samuel Guiffo, Coordonnateur du CED, recourir à de la discrimination positive en leur faveur. Il serait souhaitable que les pouvoirs publics prennent des dispositions en ce sens pour les prochaines élections législatives et sénatoriales.
Une idée qui plane à l'exposion des oeuvres des populations autochtones du Cameroun qui se tient au Palais des Sports de Yaoundé, du 9 (journée mondiale) au 11 Août.