Le Cameroun devrait utiliser les Normes de données ouvertes en matière de passation de marché pour lutter contre la corruption dans son système de passation des marchés publics. C'est la conviction de l'ONG d'Afroleadersphip et de Transparency International, branche du Cameroun, qui ont organisé ce 16 mars 2018, à l'intention de leaders d'associations et de responsables de médias, un atelier d'information à l'occasion de la célébration de la 8e journée internationale des données ouvertes, le 3 mars 2018.
L'idée d'un plaidoyer pour un open data dans le système de marchés publics au Cameroun part d'un constat dressé en 2010, dans le document de stratégie nationale de lutte contre la corruption par la Commission nationale anti-corruption qui évaluait alors l’intensité de la corruption dans le sous-secteur des marchés publics à 7,27/10 (très élevée). Selon ce document, les causes de la corruption dans ce secteur étaient directement imputables à la gouvernance des institutions et à la cupidité des acteurs impliqués. Les pertes du Cameroun sont ainsi estimées à 7 milliards de dollars, soit environ 4 200 milliards de FCFA dans la même période. C’est dans cet esprit que Transparency International Cameroon dans le cadre du Groupe de Travail « Open Contracting Cameroon » a engagé une réflexion sur la gouvernance dans le système de passation des marchés publics au Cameroun, à l'occasion de le cadre de la Journée des Données Ouvertes.
L'objectif de la rencontre de ce 16 mars 2018, était d’introduire les concepts d’Open Data, Open Contracting et Open Contracting Data Standard dans les habitudes. Il s'est agi durant 4 heures d'échanges entre société civile, médias et le président branche Cameroun de Transparency international, Me Charles Nguini, de présenter et juger de la pertinence de ces outils dans les efforts nationaux de promotion de la bonne gouvernance publique. Si les données étaient ouvertes, la corruption dans le secteur s'en trouverait freinée.