Le 25 novembre dernier s’est tenue à Yaoundé une activité d’éco jogging initiée par la fondation ville propre. Cette activité a reposé sur deux articulations. La première éco sportive, consistait à sillonner les rues de Yaoundé en faisant du jogging et en ramassant des déchets de toute nature (déchets plastiques et autres) retrouvés sur les trottoirs, dans les drains, sur des sites de détente publique. Après collecte, ces déchets ont fait l’objet d’un tri sélectif avec des sacs pour déchets plastiques et des sacs pour tout autre type de déchets. A la suite de ce tri, les participants, sous la bannière de la fondation, ont initié une activité de recyclage pour la fabrication de pavés et d’objets de décoration divers.
La seconde articulation quant à elle, était d’ordre humanitaire, et a consisté à visiter des personnes vulnérables (principalement des orphelins malvoyants, aveugles et handicapés) pour leur octroyer des dons et autres formes d’assistance.
Pour la tenue de cette activité, une mobilisation active de ressources humaines et non humaines a été observée. D’abord, l’on a observé la présence et la participation active de plusieurs acteurs principalement jeunes, tels que des étudiants, des élèves, des leaders d’associations, de clubs, d’ONG et autres acteurs de la société civile, des agents des forces de l’ordre (en tout 348 jeunes). Leur contribution physique et matérielle a favorisé le déroulement de l’activité. Par ailleurs, il y a aussi eu une mobilisation de soutiens divers notamment au niveau médiatique par l’accompagnement de plusieurs médias locaux pour la construction d’une communication active autour de l’activité, puis au niveau institutionnel et organisationnel, par l’accompagnement matériel et logistique d’organismes étatiques et d’organisations marchandes du secteur privé.
Cette mobilisation quoiqu’importante, n’a toutefois pas été suffisante. Bien des choses ont manqué notamment aux niveaux humain, matériel et logistique. Malgré la participation active de plusieurs acteurs pour la tenue de l’activité, il reste que ces derniers d’un point de vue du nombre ne pouvaient couvrir l’ensemble de la ville (notamment ses sept arrondissements). En plus, les dispositifs matériels et logistiques étant limités faute de moyens financiers et de soutiens conséquents, cela a eu une influence sur les résultats de l’activité. Ces propos du président de la fondation décrivent de façon pratique la situation : « nous avons l’idée certes, mais nous n’avons pas encore assez de moyens. Du coup, nous nous battons avec les moyens de bord. Dernièrement nous étions 348 jeunes, mais tout le monde n’a pas par exemple pu avoir un t-shirt ou une bouteille d’eau, ou encore n’a pas pu apporter un don pour l’action humanitaire. Tout s’est bien passé dans l’ensemble, mais nous avons eu beaucoup de manque, nous aurions voulu avoir des plaques de sensibilisation, des tracts d’informations et autres gadgets pour l’activité. Nous restons toutefois optimistes et ouverts à toutes les formes d’aide et de soutien (humains, matériels, financiers etc.) pour l’organisation des prochaines éditions. »
Pour l’avenir, la fondation ville propre entend approfondir et élargir le concept d’éco jogging en lui octroyant des dimensions civique, éducative et humanitaire. Pour cela, un rendez-vous est d’ores et déjà fixé au mois de février 2019 dans la ville de Yaoundé au Cameroun.
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