Les territoires africains bénéficient de richesses énergétiques énormes sous-exploitées et peu transformées localement. Les hydrocarbures, dont le gaz naturel et le pétrole, sont les principales sources d’énergie des pays africains mais manquent d’un niveau d’exploitation efficace. Le développement de l’hydroélectricité par exemple, est essentiellement destiné aux agglomérations urbaines et aux industries alors que les microcentrales hydroélectriques pour desservir les petits villages sont souvent ignorées. La République Démocratique du Congo (RDC) et le Cameroun occupent les premières positions dans le rang africain par l’importance de leur potentiel hydroélectrique, mais seul 1% en est exploité. Des études ont prouvé que la RDC à elle seule, pourrait remédier au déficit énergétique nuisible à la croissance économique du continent. Les espoirs sont déposés sur les projets de construction de centrales hydroélectriques en discussion pour pallier la crise énergétique.
En ce qui concerne l’énergie solaire, l’Afrique de l’Ouest présente un potentiel de développement considérable avec des niveaux d’irradiation très élevés dans des pays comme le Ghana, le Sénégal, le Mali et le Niger. Dans plusieurs pays, l’installation de panneaux solaires photovoltaïques fait partie intégrante des programmes d’électrification rurale par voie solaire. L’éolienne constitue aussi une autre source d’énergie renouvelable créatrice d’emplois et de richesse chez les populations africaines. Rappelons que l’accès aux services énergétiques continue d’être l’un des principaux défis des gouvernements. Ainsi, cette urgence doit être aborder en conjonction avec l’actualité climatique et les enjeux du réchauffement afin d’asseoir un développement viable, durable et inclusif.
Finalement, l’accès aux services énergétiques contribuerait à l’amélioration des conditions de vie des populations. Le sous-secteur de la biomasse figure parmi les secteurs qui offrent le plus d’opportunités de création d’emplois verts comme dans la fabrication de briquettes de biomasse comme combustible de cuisson, dans la production de charbon aux performances énergétiques améliorées et dans la production locale d’agrocarburants. Toutefois, pour mener à bien cette transition vers l’économie verte, il faut compter avec une stratégie qui protégerait les jeunes actifs les plus susceptibles de subir un contrecoup de ces transformations.
Source : Nations Unies, Commission économique pour l’Afrique, Étude sur l’économie verte en Afrique de l’Ouest. Renforcement des capacités des pays ouest-africains en économie verte pour l’atténuation des changements climatiques, Présence Africaine Éditions, 2013, 58 pages
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