Dans la visée du développement durable, spécifiquement dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, le Niger à adopter officiellement fin juin la Stratégie Nationale de Développement Durable de l’Aquaculture (SNDDA). L’aquaculture constitue encore pour le Niger, un secteur sous développé malgré les potentiels de ce pays en eau de surface. Le développement de ce secteur est une contribution à la souveraineté alimentaire et nutritionnelle tout en créant de l’emploi pour la population Nigérienne. En 2015, le secteur de la pêche ne comptait que pour 1,6% du PIB Nigérien bien que l’aquaculture y ait été développée depuis trois décennies ce qui accroit la dépendance du pays aux importations afin de satisfaire la demande locale.
Le Niger est un pays fortement dépendant de l’agriculture et de l’élevage et y emploie 82% de sa population (FAO stat, 2018) au sein de ces secteurs qui ne représentent en somme qu’à peine 40% de son PIB. De ce fait, sa population devient fortement sensible aux périodes de sécheresses, phénomène amplifié par le changement climatique et ses effets sur la ressource en eau disponible, mais également par la pression démographique et l’extrême pauvreté omniprésente. Par ailleurs, le développement de l’aquaculture Nigérienne a toujours été entravé par le manque d’infrastructure, la dépendance sur l’importation des aliments pour poisson de l’étranger, de personnels pas assez formés etc... Pourtant, le potentiel aquacole nigérien s’étend sur une eau de surface de 410 000 hectares par le biais de cours d’eau (fleuve Niger, Komadougou Yobé), de lacs (lac Madarounfa, lac Tchad), et des retenues artificielles (FAO, 2017)
Ce projet représente donc une opportunité d’une meilleure exploitation des potentiels halieutiques même les plus éloignés des lieux de consommation. Ceci contribuera à augmenter la production locale et donc pallier aux déficits tout en tenant compte des contraintes budgétaires des consommateurs.
Illustration: Quang Nguyen Vinh
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