L'eau est vitale. Une eau salubre et propre est un droit fondamental humain fondamental. Pourtant, d'après l'UNDP, plus d'un milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès ou peu accès à une eau de qualité.
Dans le nord du Ghana, près de la moitié de la population n'a pas accès à l'eau potable tout au long de l'année et près de six millions de personnes, c'est-à-dire plus de 20% du pays, dépendent des eaux de surface pour subvenir à leurs besoins. Ainsi, plus de 20% de la population ghanéenne sont vulnérables face aux dérèglements et aléas climatiques mais aussi aux maladies présentes dans l'eau.
L'accès à l'eau et sa gestion ont toujours été d'importantes problématiques au Ghana. Le Ghana a un débit total de plus de 54 milliards de mètres cubes et est donc l'un des pays de la région le moins assujetti au stress hydrique. Néanmoins, les ressources en eau sont inégalement réparties : la zone de la savane côtière peut connaître le stress hydrique pendant la saison sèche.
Marqué dans son histoire, le pays a vu tout d'abord les premières révoltes de l'eau du continent africain lors de la période coloniale. Aujourd'hui encore, la distribution et la gestion de l'eau sont contestées, faisant de cette thématique une véritable problématique controversée dans le pays. En 1990, le pays entrepris de grandes réformes afin de distribuer l'eau non plus seulement dans les grandes villes mais aussi dans les zones rurales. Ces politiques ont fait parti du plan de relance économique national, considérées alors comme capables de redonner un nouveau souffle à l'économie ghanéenne alors en difficulté. Pourtant, après plus de quinze ans de réformes et cinq ans de gestion, les résultats sont loin d'être à la hauteur, tant en zone urbaine qu'en zone rurale. Les réformes ont prévu de démanteler la compagnie nationale de l'eau et de l'assainissement afin d'introduire le secteur privé, ce qui a provoqué une forte résistance auprès de la société civile, créant ainsi une coalition nationale contre la privatisation de l'eau (National Coalition against privatisation of Water, NCAP.) L'entreprise Aqua Vitens Rand Limited avec laquelle l’État ghanéen a collaboré a été très critiqué par les consommateurs, les mouvements sociaux et les syndicats, et a même été accusé d'avoir persécuté les syndicalistes.
Depuis, l'UNDP travaille avec le gouvernement ghanéen pour diversifier les moyens de subsistance, améliorer la résilience face aux changements climatiques et aider à mieux gérer les ressources en eau, notamment grâce aux financements du fond d'adaptation. Ainsi, dans le nord du Ghana, région particulièrement touchée par les pénuries d'eau surtout pendant les saisons sèches, des barrages et des forages sont construits, mais aussi des systèmes d'irrigation solaire et d'autres structures afin de récupérer l'eau des pluies. De cette manière, les agriculteurs vivant au nord du Ghana peuvent désormais cultiver tout au long de l'année y compris pendant les saisons sèches, ce qui permet non seulement de faire pousser de la nourriture mais aussi de percevoir des revenus supplémentaires et donc créer de la richesse.
Grâce au soutient de la communauté internationale, les conditions de vie se sont nettement améliorer au Ghana. La contribution de la communauté internationale avec l'aide du gouvernement ghanéen a également permis la réalisation des Objectifs de Développement Durables (ODD) ainsi qu'à respecter les engagements du Ghana sur l'Accord de Paris de 2015.
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