Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Président du Kenya, Uhuru Kenyatta, ont salué jeudi l'adoption d'un nouveau cadre pour la transition vers un transport durable en Afrique, qui devrait améliorer la santé, l'environnement et le développement durable dans son ensemble dans tout le continent.
Plus de 42 pays africains, représentés par les ministres des transports, de l'environnement et d'autres hauts fonctionnaires, ont participé au Forum du transport durable en Afrique (FTDA), organisé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), la Banque mondiale et l'ONU-Habitat, qui a eu lieu à Nairobi au Kenya. L'objectif de la réunion est de préparer la mise en œuvre d'actions concrètes pour intégrer le transport durable dans les processus de développement et de planification de la région.
« Je félicite les gouvernements africains pour avoir pris l'initiative d'élaborer une stratégie de transport durable. Votre engagement pour le développement et l'entretien d'une infrastructure fiable, moderne, durable et abordable dans les zones rurales et urbaines s'inscrit dans le cadre de l'Agenda 2063 et la position africaine commune pour le programme de développement pour l'après-2015 », a déclaré M. Ban. L'Agenda 2063 est un plan d'action africain commun pour le développement.
« Il y a quelques mois, je participais à la première Assemblée des Nations Unies pour l'environnement, au cours de laquelle les Etats membres ont appelé la communauté internationale et le PNUE à redoubler d'efforts pour améliorer la qualité de l'air. Je suis heureux de voir que nous sommes déjà en train de mettre cela en action, aujourd'hui, par l'élaboration d'une feuille de route pour le transport durable en Afrique », a-t-il ajouté.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l'air tue 7 millions de personnes par an dans le monde, soit quatre fois plus que les maladies du VIH/Sida et du paludisme combinées.
Au Kenya, l'urbanisation rapide a eu pour conséquence que le nombre de voitures dans la capitale Nairobi a doublé en seulement six ans, ce qui affecte la santé et le bien-être des résidents de la ville. Selon les études récentes, les niveaux de pollution de l'air dans la ville sont parfois sept fois plus élevés que le seuil maximal établit par l'OMS.
Lors de l'ouverture de la réunion ministérielle, le Président Kenyatta a déclaré que la conférence intervient à un moment où l'Afrique est à un stade critique dans la mise en œuvre de l'Agenda 2063.
« Pour assurer le succès de ce plan pour la transformation de l'Afrique, nous devons nous engager à un cadre stratégique commun pour la croissance inclusive et du développement durable. Il nous faut faire les choses différemment pour réaliser notre vision d'une Afrique intégrée, prospère et pacifique », a affirmé M. Kenyatta.
« L'Agenda 2063 identifie le transport et les infrastructures d'interconnexion comme les principaux vecteurs et les catalyseurs de notre développement social et économique », a-t-il ajouté.
La réduction des émissions de CO2 est un défi considérable pour le secteur des transports. Selon la Banque mondiale, le transport produit environ 23% des émissions mondiales de CO2 provenant de la combustion de carburant. Plus inquiétant encore, le transport consomme de plus en plus de combustibles fossiles et le secteur est responsable de la plus forte croissance des émissions de CO2. Avec l'urbanisation rapide dans les pays en développement, la consommation d'énergie et les émissions de CO2 par les transports urbains augmentent rapidement partout dans le monde, y compris en Afrique.
La feuille de route adoptée par les ministres aujourd'hui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports en Afrique en adoptant une approche globale qui vise à promouvoir l'utilisation de moyens de transport moins polluants, encourager le développement des transports publics de qualité et accroître les investissements dans les technologies propres.
Communiqué de l'ONU (925 hits)