Les communes rurales de Parawol et Lafou, dans la préfecture de Lélouma, en Guinée jouissent d’un potentiel mellifère riche et varié :  environ 80% du couvert végétal a une prédominance de Parkia biglobosa, Khaya senegalensis, Eleaeis guineensis, Mangifera indica et citrus. 

Plus de 200 cueilleurs de miel y travaillent. Seulement, jusqu’à récemment, ils étaient peu structurés, équipés et formés.

« On partait en brousse pour récolter le miel », témoigne Aldjouma Barry, cueilleur de miel à Lafou. « On se servait du feu de bambou comme torchon de feu. Parfois, les abeilles nous piquaient, on les combattait jusqu’à perdre le contrôle du feu qui consumait la brousse. »

« On n’utilisait pas de ruches, mais on coupait de gros arbres contenant des trous », complète Haïdji Baïlo Diallo, cueilleur de miel à Parawol. « Depuis peu, j’ai commencé à installer les ruches. »

La production des apiculteurs était en chute libre d’année en année…

Pour remédier à ces difficultés, le projet « Mobilisation des cueilleurs de miel de Parawol et Lafou pour la protection de l’environnement » a vu le jour sur 2017-2018, porté par l’ONG Jeunesse et Développement Durable “JEDD” et financé en partie par l'Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD).

228 apiculteurs et apicultrices ont ainsi été équipés en matériels de production et vêtements appropriés (80 ruches kenyanes à 23 barrettes, 80 tenues de protection pour apiculteurs, 80 enfumoirs, 80 paires de gants, 80 paires de bottes, 160 seaux de récolte, 80 supports mobiles) afin, selon l’IFDD, « d’ introduire une pratique apicole sans feu et d’élevage des abeilles en place et lieu de la cueillette . » Une pépinière de 5 5500 plantes mellifères a aussi été implantée en vue de l'extension des zones de production. 

« Aujourd’hui, nous pouvons récolter du miel facilement, sans que les abeilles nous matent. C’est un grand atout », reconnait Fatoumata Binta Diallo, secrétaire général de l’Union des apiculteurs de Lafou. 

Le budget alloué à ce projet est de 11045 euros (dont 9900 euros IFDD) .

Il répond à l’objectif 13 des  17 objectifs du  Programme de développement durable à l’horizon 2030 : « Lutte contre les changements climatiques  ».

[MOGED]