Mandresy Randriamiharisoa, nouveau directeur général de Nutri’zaza, nous raconte aujourd’hui son parcours, ses projets, et le profond attachement qui le lie à l’entreprise sociale engagée contre la malnutrition à Madagascar.
Nous demandons souvent à un enfant ce qu’il aimerait faire plus tard. Il y a ceux qui répondent qu’ils veulent devenir pilotes, il y a ceux qui veulent devenir médecins, et il y a ceux qui souhaitent aider autrui. Je fais partie de ces derniers. Depuis mon enfance, j’ai toujours voulu contribuer autant que possible au développement et au bien-être des autres.
J’ai suivi diverses formations, notamment en commerce et en marketing, et c’est ce qui m’a lié à Nutri’zaza quand l’entreprise a été créée. La première fois que j’ai entendu parler de Nutri’zaza, j’ai tout de suite été convaincu par le concept et l’engagement. J’ai toujours été présent, depuis le départ et tout au long de son évolution, en apportant bénévolement ma contribution à travers ce que je sais faire le mieux : le commerce.
Nous savons tous que Nutri’zaza lutte contre la malnutrition. Mais ce qui différencie son modèle, c’est son aspect social. En effet, son objectif est de produire et de rendre accessibles des aliments fortifiés aux personnes vulnérables pour lutter contre la malnutrition, tout en maintenant une approche commerciale. Ces produits ne sont pas gratuits, mais vendus à un prix bas ; c’est ce qui fait l’image de Nutri’zaza. Si une personne est convaincue par la qualité du produit, la Koba Aina par exemple, comme tout autre marché, elle paiera les 300 Ariary (0,06 centime d’euro).
De plus, Nutri’zaza intervient aussi sur les questions d’éducation alimentaire, afin de garantir un avenir meilleur pour les enfants malgaches et les personnes vulnérables. L’entreprise lutte hardiment contre la malnutrition ; elle mène ce combat pour les personnes vulnérables, mais également pour tout le pays. Il est important que les entreprises sociales, l’Etat et les ONG unissent leur force afin de venir à bout de ce fléau.
Depuis sa création, Nutri’zaza a pu distribuer plus de 64 millions de repas fortifiés ; mon objectif est de développer la distribution pour passer à 200 millions d’ici cinq ans. Avec le nombre d’enfants malgaches vulnérables et le taux de naissance annuel, la demande sur le marché est élevée et il est de notre devoir d’y répondre.
A mes yeux, le plus grand défi pour Nutri’zaza est de conscientiser tous les acteurs afin qu’ils s’aperçoivent que nous ne sommes pas qu’une entreprise, nous œuvrons également fortement sur le volet social. Dans cette lutte contre la malnutrition, pourquoi ne pas envisager de couvrir Madagascar tout entière et, puisque le modèle marche, d’autres pays en Afrique ?
Passage de relais dans l’aventure entrepreneuriale de Nutri’zaza
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