Lors de la
Journée internationale de la femme rurale, le 15 octobre 2013, la Directrice exécutive d'ONU Femmes
a tenu à lancer un appel à l'action " en vue de mettre un terme à une
inégalité frappante ". Elle évoque des nécessaire réformes juridiques pour
que les femmes puissent devenir propriétaires de la terre sur laquelle elles
travaillent.
Mme Phumzile
Mlambo-Ngcuka a rappelé que les femmes représentent 43% de la main d'oeuvre
agricole en zone rurale, tout en restant majoritairement exclues de la
propriété foncière. Elles disposent toujours d'un accès restreint à la terre, à
l'eau, aux engrais et aux semences, au crédit et à des formations, ce qui
représente une " forme de discrimination [qui] rend leur rôle dans la production
alimentaire encore plus difficile, [...] constitue également une violation
de leurs droits humains fondamentaux [et] met en péril l'ensemble de notre
sécurité alimentaire ".
Elle cite à l'appui
de ses propos des études qui montrent que lorsque les femmes n'ont pas le droit
à la terre et au crédit, les taux de malnutrition chez les enfants est plus élevé.
Aussi la
Directrice d'ONU Femmes entend renforcer et protéger les droits des femmes
rurales. Elle rappelle à ce propos à quel point lorsque les femmes rurales ont
accès à la terre des avancées sont constatées en termes de bien-être des ménages,
de productivité agricole, de lutte contre la pauvreté, de violence basée sur le genre et le VIH/sida et
d'égalité des sexes. Elles sont aussi gardiennes de la biodiversité.