par Dan Ashe
Une étude scientifique récemment publiée confirme nos pires craintes – les braconniers ont tué environ 100 000 éléphants en Afrique entre 2010 et 2012. Ce carnage horrible et qui ne peut pas durer équivaut à près de 7 % de la population par an – un niveau qui dépasse le taux de croissance naturelle des populations d’éléphants.
La semaine dernière, nous avons entamé une campagne de service public élaborée en commun avec National Geographic pour sensibiliser les consommateurs, ici et à l’étranger, à l’effet dévastateur du commerce illicite d’ivoire sur les éléphants. La campagne sera diffusée en septembre sur un écran électronique géant à Times Square, à New York, pour faire passer le message à un nouveau public à l’épicentre du commerce illicite de l’ivoire sur la côte est des États-Unis.
Au cours des cinq dernières années, le nombre d’éléphants a commencé à diminuer dans plus de 75 % des endroits où on les trouve encore.
Ces populations sont prises dans une spirale de la mort. À moins d’inverser ces terribles tendances, la plupart des éléphants, voire tous, pourraient disparaître de leur habitat naturel en Afrique d’ici une décennie.
La vraie tragédie, c’est que l’épidémie de braconnage ne découle pas de la nécessité de répondre à certains besoins fondamentaux de l’homme – nourriture, eau, abri. Les éléphants d’Afrique sont massacrés au nom de la cupidité et de la vanité – le désir de posséder un objet en ivoire, quel qu’en soit le coût.
Face à cette situation, les États-Unis, sous la direction de l’U.S. Fish and Wildlife Service, ont établi une stratégie à multiples volets pour œuvrer avec la communauté internationale et lutter contre le trafic illégal d’espèces sauvages, y compris l’ivoire d’éléphant et d’autres produits.
Cette stratégie fait fond sur des décennies de travail de préservation sur le terrain en Afrique, entamé dans les années 1970, lorsque les premières restrictions internationales sur le commerce sont entrées en vigueur pour protéger les éléphants. En 1989, nous avons élargi nos efforts pour soutenir la préservation des éléphants en adoptant la Loi sur la conservation de l’éléphant d’Afrique et en établissant le Fonds pour la conservation de l’éléphant d’Afrique.
L’an dernier, nous avons détruit six tonnes d’ivoire illégal pour faire savoir au monde que les États-Unis ne permettraient pas à des produits d’ivoire issus du trafic illicite et du braconnage d’atteindre les marchés. Et nous avons durci la réglementation afin de limiter les quantités d’ivoire illégal qui arrivent aux États-Unis ou transitent par ce pays.
Nous continuons à contribuer à la construction des capacités et à la formation des agences d’application de la loi et de gestion de la faune sauvage des pays africains afin de protéger les populations d’éléphants et de combattre les réseaux de contrebande.
Mais l’application de la loi a ses limites. Nous ne pouvons pas garantir l’avenir des éléphants sans réduire la demande d’ivoire là où elle est populaire.
C’est pourquoi cette campagne est si cruciale. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre les gangs criminels de braconniers en Afrique. Il faut aussi aider les gens à comprendre que les choix qu’ils font en tant que consommateurs ont un impact direct sur la demande d’ivoire.
Nous œuvrons en Asie et dans d’autres régions où l’ivoire est prisé pour aborder la question sous l’angle de la demande par les consommateurs. Et les États-Unis sont l’un des plus grands marchés pour ces produits.
La possibilité qu’on a de sauver cette espèce est en train de disparaître rapidement. Mais nous avons encore le temps d’agir.
Nous avons un rôle à jouer. J’espère que vous vous familiariserez avec cette campagne et que vous prendrez fait et cause pour les éléphants.
Source : "IIP Digital" Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html
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07/10/24 à 12h30 GMT