Lorsque les pesticides se décomposent, des substances connues sous le terme de « résidus non extractibles » s'accumulent dans le sol. L'utilisation de pesticides peut entraîner, de manière variable, une accumulation de résidus toxiques et nocifs pour l'environnement dans le sol. Jusqu'à récemment, il n'était pas possible de déterminer en détail à quel pesticide cela s'applique et dans quelle mesure. Des chercheurs du Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (UFZ), en partenariat avec l’Université technique du Danemark (DTU), ont mis au point un modèle permettant de prévoir plus précisément la formation de résidus potentiellement toxiques non extractibles. Les chercheurs estiment que le nouveau modèle améliorera l'évaluation future des dangers des pesticides.
La proportion de résidus toxicologiquement importants varie d'un pesticide à l'autre, et les méthodes précédentes ne permettaient pas de le déterminer. Ils ont mis au point un modèle avec lequel ils peuvent calculer initialement la quantité de résidus biogéniques pouvant être formés par des processus de dégradation bactérienne. Lorsque les résidus biogéniques modélisés sont ensuite soustraits de la quantité totale de résidus non extractibles - mesurée pour tous les pesticides au cours du processus d'approbation - le résultat obtenu donne la proportion de résidus toxicologiquement pertinents. Les directeurs de l’étude soulignent que ce sont ces résidus qu’il faut prendre véritablement en compte.
Généralement ces résidus ne peuvent plus être dégradés par des micro-organismes. Le modèle est basé sur une analyse de la structure chimique du pesticide respectif, qui est examiné en détail pour déterminer s'il peut être utilisé et dégradé par des bactéries. En effet, les bactéries se nourrissent en principe de tout ce qui peut leur donner de l’énergie, même des substances polluantes comme les pesticides. Il s’agit alors d’analyser la facilité avec laquelle la bactérie peut la décomposer et la quantité d'énergie qu'elle peut extraire. Ensuite, les résultats de cette analyse ont servi aux chercheurs à évaluer la quantité de biomasse microbienne produite par la dégradation de pesticides qui demeure dans le sol sous la forme de résidus biogéniques inoffensifs.
L'équipe de chercheurs, qui ont procédé à cette étude de modélisation sur 40 pesticides différents, se félicite du résultat.
Ils peuvent désormais évaluer à l'avance, sur la base de propriétés moléculaires, quels pesticides sont potentiellement dégradables et quelle est la quantité probable de résidus toxiques. De cette manière, il n'est plus nécessaire de mener de nombreuses séries de tests fastidieux. Ce nouveau modèle devrait améliorer l'évaluation future des dangers des pesticides. Le modèle pourrait être utilisé pour l'évaluation future des risques dans le processus d'approbation des pesticides de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA). L'étude est parue dans l'édition de février 2018 de la revue "Environmental Science and Technology".
Kästner
sur la base des propriétés moléculaires, nous pouvons maintenant évaluer à l'avance quels pesticides sont potentiellement biodégradables et quelle est la quantité probable de résidus toxiques. Il ne sera plus nécessaire de procéder à des séries d'essais fastidieuses
la base des propriétés moléculaires, nous pouvons maintenant évaluer à l'avance quels pesticides sont potentiellement biodégradables et quelle est la quantité probable de résidus toxiques. Il ne sera plus nécessaire de procéder à des séries d'essais fastidieuses
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07/10/24 à 12h30 GMT