Les îles Éparses, situées à l’Ouest de l’Océan Indien autour de Madagascar, abritent dans leurs eaux plus de 2 900 espèces marines, et une grande partie d’entre elles est considérée comme étant en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’Union Internationale pour le Conservation de la Nature.
Lors de sa première visite dans les îles Éparses en 2019, le président Emmanuel Macron a déclaré vouloir « pousser l’enjeu de la biodiversité » en classant une partie de ces îles en réserve naturelle. « Quand on fait disparaître des capacités à vivre, on génère des flux migratoires »a-t-il ajouté.
Étant donné que ces îles furent conservées par la France après l’indépendance de Madagascar, Emmanuel Macron a rencontré le président malgache Andry Rajoelina afin de discuter, entre autres, de la restitution de ces îles. À l’issue de cette rencontre, il a déclaré " qu’un travail conjoint entre les deux pays était en cours pour aller vers une solution de développement commun, à travers une commission mixte. »
Des tensions palpables
En début de cette année 2020, le président Emmanuel Macron a confirmé ce qu’il avait annoncé lors de sa première visite aux îles Éparses en 2019 : les îles Glorieuses seront dès juin prochain – date du soixantième anniversaire de l’Indépendance de Madagascar - classées réserve naturelle nationale, au vu du caractère impératif de la préservation de la biodiversité. Il a également ajouté qu’il est nécessaire d’augmenter la présence scientifique de la France dans l’archipel de 53 km2 et que « la France peut être un partenaire plutôt qu’un rival. »
La création de cette réserve naturelle et sa gestion commune crée cependant des tensions du côté de Madagascar, qui réclame à la France la restitution de ces îles Éparses depuis 1976.
Illustration : Vue satellite de Bassas da India. NASA - Wikipedia - domaine public
07/10/24 à 12h30 GMT