Pour Stratégies Saint-Laurent, l'affaire du transport des générateurs nucléaires illustre à quel point il est temps de se doter de mécanismes de gouvernance plus participatifs pour le système Grands Lacs Saint-Laurent.
Sans remettre en question la décision rendue par la Commission canadienne de sureté nucléaire (CCSN), Stratégies Saint-Laurent déplore le peu de temps alloué pour l'information et la consultation des groupes environnementaux, des municipalités, des communautés autochtones, et de la société civile en général, particulièrement les collectivités riveraines situées en aval des Grands Lacs, le long du Saint-Laurent ainsi que le gouvernement du Québec.
Stratégies Saint-Laurent croit en la légitimité de la CCSN en tant qu'organisme indépendant, dont le mandat principal est de protéger la santé et la sécurité des citoyens et de l'environnement. Pour Stratégies Saint-Laurent, les inquiétudes véhiculées par divers intervenants dans les médias ces derniers jours sont la cause d'un vide organisationnel quant au transfert d'information amont aval sur des enjeux complexes qui touchent l'environnement et les populations riveraines. La décision doit rester le fait d'un organisme indépendant et reposer sur de solides bases scientifiques. Néanmoins, il est nécessaire de se doter de mécanismes de gouvernance plus participatifs pour s'assurer d'une vigie et pour s'assurer que les citoyens du Québec puissent s'exprimer sur les enjeux susceptibles d'affecter le Saint-Laurent.
Pour Claudette Villeneuve, présidente de Stratégies Saint-Laurent, " la mise en oeuvre de la gestion intégrée du Saint-Laurent ne peut attendre plus longtemps. Chaque mois, une nouvelle problématique susceptible d'affecter le Saint-Laurent et ses écosystèmes fait la une de l'actualité. Il faut se donner le temps de s'informer et de dialoguer pour prendre les bonnes décisions. Il ne s'agit pas de remettre en question le pouvoir de décision des autorités compétentes. Il s'agit de faire en sorte que la société civile, les usagers, les municipalités, les communautés autochtones puissent s'exprimer afin d'enrichir et de bonifier le processus décisionnel. Pour cela, il faut que les gens reçoivent l'information et puissent s'exprimer dans un climat de confiance et de respect mutuel. "
Pour Stratégies Saint-Laurent, un organisme neutre tel qu'un Conseil du Saint-Laurent permettrait de rassembler les divers intervenants et de créer une plateforme multi acteurs sur la scène provinciale pour dialoguer sur des enjeux cruciaux et assurer un leadership fort du Québec auprès des instances fédérales, voire même des instances internationales situées dans les Grands Lacs. Au niveau local, des tables de concertation régionales du Saint-Laurent permettraient de transmettre des informations et de consulter les intervenants et la société civile au niveau régional. Pour Claudette Villeneuve, " tout cela a déjà été réfléchi. Il ne reste plus qu'à le mettre en pratique. Les gouvernements du Canada et du Québec se doivent de mettre en oeuvre une gouvernance plus participative et intégrée à l'échelle du Saint-Laurent. J'espère que c'est ce qu'ils vont annoncer pour la prochaine Entente Canada Québec sur le Saint-Laurent qui est en négociation en ce moment. "
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