Le 1er février 2013, le Pôle Santé du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris avait confié une mission d'expertise au Docteur Luc Multignier, épidémiologiste et au Professeur Jean-François Narbonne, toxicologue. Il s'agissait d'évaluer les conséquences de l'utilisation du produit et l'état des connaissances au moment de la délivrance des autorisations de mise sur le marché. Les experts ont rendu leur rapport au Tribunal qui a communiqué celui-ci aux associations plaignantes de Guadeloupe et Martinique. Les conclusions sont sans appel. Concernant les conséquences néfastes du produit sur les êtres humains, il établit
- le " développement d'un syndrome toxique entrainant des troubles neurologiques, neurocomportementaux et testiculaires se traduisant par la diminution du nombre et de la mobilité des spermatozoïdes",
- " un accroissement de survenue du cancer de la prostate "," un accroissement du risque de présenter
- un plus faible score sur l'échelle de développement de la vitesse d'acquisition d'information visuelle et de la motricité fine chez des nourrissons et jeunes enfants "
Le rapport relève également que l'état des connaissances de la toxicité du chlordécone était disponible pour la période requise par le Tribunal à savoir de 1981 à nos jours.
Les responsabilités devraient donc être précisées avec leurs implications en matière de sanction et d'indemnisation.
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