Au terme de l’atelier de formation des semenciers sur les techniques de production de semences de variétés composites et hybrides de maïs à Mbalmayo (département du Nyong-et-So’o), organisé par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), du 12 au 14 septembre 2023, la jeune représentante de PROTRACOPA (Production, Transformation et Commercialisation des Produits agricoles) à Ébolowa (région du Sud), Yolande Koyang reconnaît qu’elle est aujourd’hui capable de faire à ce que sa coopérative se lance dans la production des semences hybrides de maïs, ce, dès la prochaine campagne agricole.
Lisez plutôt cette réaction de la participante, visiblement prête à mettre en pratique les enseignements reçus des chercheurs de l’institut que dirige le Dr Noé Woin.
«Nous remercions l’IRAD pour l’organisation de cet atelier de formation des producteurs sur les techniques de production de semences de variétés composites et hybrides de maïs. Chaque année, notre coopérative cultive 6 à 7 ha pour produire des semences de maïs (8704 et 8501) composites, entre 25 et 28 tonnes. Après cette formation, je crois que nous sommes en mesure de produire des semences de maïs hybrides. Au cours de la prochaine campagne agricole, nous allons-nous lancer à la production de cette variété de semences et explorer ce marché. Nous souhaitons que l’IRAD organise de temps en temps de tels séminaires afin de renforcer, de manière régulière, nos capacités dans la production des semences.»
En effet, à travers le Programme d’appui au renforcement de la production agricole au Cameroun (PARPAC), et précisément la composante 1 axée sur l’accroissement de la production alimentaire en facilitant l’accès aux intrants agricoles, financé par la Banque africaine de développement (BAD), l’IRAD, en collaboration du MINADER, avait pour objectif de former 100 producteurs capables d’accroître la disponibilité des semences de variétés composites et hybrides de maïs de qualité et en quantité, sur l’étendue du territoire national.
Une initiative en droite ligne de la politique de l’import-substitution prônée par le président de la République et du renforcement de la sécurité alimentaire du Cameroun.
Pour atteindre cet objectif, une série de 04 ateliers a été organisée à travers le pays : Garoua (zones agroécologiques 1 et 2), Bafoussam (zone 3), Douala (zone 4) et Mbalmayo (zone 5).
Les variétés hybrides ayant permis à nombre de pays de la planète d’augmenter considérablement la production et de réduire la dépendance aux importations de maïs, les chercheurs de l’IRAD ont développé des formules hybrides hautement productives et adaptées aux conditions pédologiques et climatiques du Cameroun.
La finalité du gouvernement étant de porter la production nationale à 4 millions de tonnes de maïs à l’horizon 2030.
11/12/24 à 13h46 GMT