La délégation régionale du ministère en charge de l’Environnement pour le Nord a détruit 42,5 tonnes d’emballages plastiques non biodégradables, le 29 septembre 2021 à Garoua. Les emballages non conformes ont été saisis dans la nuit du 19 au 20 septembre par les éléments de la Douane camerounaise, opérant dans le cadre de l’opération Halte au commerce illicite zone 3 (Halcomi 3). La cargaison était constituée de 531 ballots.

L’initiative a été saluée par Greenpeace Afrique qui demande par ailleurs au gouvernement de redoubler de vigilance pour l’abolition du plastique. « Presque huit ans après, ces sachets plastiques continuent de servir d’emballage dans les marchés et se retrouvent malheureusement dans la rue après utilisation. A terme, ils se retrouvent enfouis dans les sols ainsi que dans des cours d'eau. Un processus qui se répète au fil des ans et qui contribuent à boucher les drains et autres voies d'évacuation des eaux dans nos villes, contribuant à la recrudescence des inondations tel qu'on les a vécus à travers le pays ces derniers mois », explique Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique. 

En 2012, un arrêté conjoint n° 004/ Minepded/Mincommerce du 24 octobre de la même année avait été signé pour interdire la fabrication, l’importation, la détention et la commercialisation des emballages plastiques non biodégradables, à basse densité inférieure ou égale à 60 microns d’épaisseur (un micron vaut 1/1000 mm) ainsi que les granulés servant à leur fabrication. Comme alternative, le ministre de l’Environnement, Helé Pierre, avait prescrit le recours à l’utilisation des emballages en matériaux non-ligneux comme le raphia, les écorces de bananier…; les sacs en tissu ou en jute, etc. Malgré cette réglementation, l’utilisation des emballages plastiques non conformes a la peau dure. Le sujet est d’autant plus d’actualité que le thème de la journée mondiale 2021 des droits du consommateur célébrée le 3 juillet, portait sur le thème « Lutter contre la pollution plastique ».