Plus de 100 représentants de projets méditerranéens de protection de la biodiversité se sont réunis à l'Orto Botanico de Rome les 6 et 7 mai 2019 pour débattre des réponses écosystémiques face aux défis de la biodiversité en Méditerranée.
Transférant les leçons apprises par une communauté de protection de la biodiversité composée de 12 projets, cet événement a élargi ses précédents débats incluant des acteurs politiques et des instituts de recherche en y intégrant cette fois-ci la nécessité d'impliquer le secteur privé et d'établir des partenariats publics et privés efficaces.
La Commission Interméditerranéenne de la CRPM fait partie de la Communauté de la Protection de la Biodiversité, animée par le projet Interreg Med Horizontal PANACeA. Le projet développe des outils techniques et des orientations pour soutenir la gestion des aires protégées tout en travaillant ensemble pour envisager des solutions nouvelles et innovantes visant à préserver la sensibilité écologique et l'importance des écosystèmes clés de la Méditerranée. Diverses recommandations en matière de politique et de pratiques visant à promouvoir une approche fondée sur les écosystèmes pour traiter les impacts transfrontaliers et les interactions terre-mer en vue de protéger efficacement la biodiversité ont été examinées dans le cadre d'une recherche commune d'un bon état environnemental pour la mer Méditerranée.
Comme déclaré par Mme Lorenza Bonaccorsi, Ministre régionale du Tourisme de la Région du Latium, membre de la CRPM: «Les zones de protection marines existantes et nouvelles sont des outils importants pour la conservation efficace de la biodiversité et la gestion des ressources naturelles, mais d'autres outils sont nécessaires pour gérer les impacts transfrontaliers au-delà des frontières artificielles. L'adoption d'outils de gestion par écosystème (EBM) devrait être la base d'une prise de décision participative en matière de gestion des ressources naturelles et de protection de la biodiversité. »
Cependant, impliquer tous les acteurs, en particulier privés, reste un défi car la protection de la nature est parfois perçue comme une entrave au développement et non comme un investissement à long terme dans le maintien des biens et services écosystémiques fondamentaux fournis par les ressources naturelles méditerranéennes pour assurer le bien-être humain. Les discussions ont confirmé que les dirigeants avant-gardistes du secteur privé s'engagent plus efficacement dans des programmes de développement durable en tentant d'intégrer les facteurs environnementaux et sociaux aux activités économiques.
Ces meilleures pratiques n'en sont toutefois encore qu'à leurs balbutiements et doivent être renforcées par des instruments et des politiques adéquats pour commencer à montrer leurs effets positifs sur la nature. Cependant, des efforts supplémentaires du secteur privé en termes d'initiatives en matière de responsabilité sociale des entreprises et d'aide financière pour la protection et la conservation de la biodiversité sont nécessaires pour assurer un développement et une utilisation durables des ressources naturelles en Méditerranée.
Lier efficacement des acteurs multiniveaux et multisectoriels à des informations environnementales clés peut créer des processus vertueux et consultatifs destinés à améliorer et à faciliter l’intégration d’une approche écosystémique dans la prise de décision. Tel est le but de cette initiative de protection de la biodiversité Interreg MED qui joue un rôle central et qui fournit, par le biais de sa plateforme de connaissances sur la protection de la biodiversité, des exemples et des données concrètes à tous ceux qui souhaitent une protection et une gestion plus cohérentes et intégrées de nos ressources naturelles et des personnes qui dépendent d’elles.
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