Selon le rapport réalisé par l'Organisation Mondiale de la Santé sur la qualité de l'air, la pollution est à l'origine de 600 000 décès par an dans la zone de l'Europe. La pollution issue de l'activité humaine est la cause de 48 000 décès prématurés en France, ce qui représente 9% de la mortalité en France et une baisse drastique de l'espérance de vie de 30 ans selon Santé Publique France (ANSP).

Face à ce constat, la consommation en produits pétroliers en France ne cesse d'augmenter et s'élevait à 51,19 millions de mètres cubes de carburant en 2017 selon l'étude du CPDP (Comité Professionnel du Pétrole). La France a importé 57,3 millions de tonnes de pétrole brut en 2017 selon l'enquête menée par la SDES. Les trois plus gros fournisseurs de la France sont l'URSS (importation de 19,6 millions de tonnes de pétrole brut), suii de l'Afrique (15,7 millions de tonnes) et du Moyen-Orient (14,0 millions de tonnes). Face à ce bilan sanitaire et économique, Visco 2 propose une solution par l'innovation technologique.

Vasco 2 : Et si les usines polluantes créaient leur propre matière première?

C'est en effet la technique du "moins par moins est égal plus" qu'ont expérimenté des chercheurs sur le site de Fos en associant le dixyde de carbone (CO2) issu des fumées industrielles et des micro-algues. Alimentées par les fumées industrielles, les microalgues se sont développées pendant un an dans des bassins installés sur trois sites industriels. Une fois récoltées, les substances obtenues sont mélangées dans une centrifugeuse et envoyées au CEA de Grenoble pour être transformées en biocarburant.

Le biocarburant: la solution trouvée pour limiter la pollution de l'air?

En effet, les microalgues contiennent des composés biochimiques qui pourraient servir à la fabrication de produits dans des domaines divers. La biomasse utilisée étant variée, le dispositif peut fonctionner quelque soit le type de fumée industrielle et de saison. 

En revanche, il convient de se rendre à l'évidence que le rejet actuel de CO2 issu de l'activité industrielle reste bien trop élevé. Les microalgues nécessitent un développement d'une durée d'un an dans des bassins qui nécessitent de la place. Le dispositif s'inscrit donc comme une innovation vers la transition écologique français permettant peut-être d'envisager une diminution des importations de carburant. 

MOGED