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L'efficacité des récifs artificiels en zones portuaires : 6 espèces emblématiques de poissons sont de retour dans la rade de Toulon



  • Hier, vendredi 04 septembre, l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer) a présenté des solutions de restauration écologique, qui ont été mises en place cet été dans 4 sites portuaires de la rade de Toulon, en partenariat avec la start-up montpelliéraine Seaboost. Pilotée par l'Ifremer, l'étude consiste à mettre en place différents aménagements d'herbiers de posidonie et de rochers artificiels, réalisés à l'aide d'une imprimante 3D, dans le but de recréer de manière artificielle l'habitat naturel de ces populations disparues de ces petits fonds côtiers, en raison des activités anthropiques. 

    Les écosystèmes littoraux sont parmi les plus productifs au monde, mais également les plus menacés : surpêche, pollution et artificialisation du trait de côte. Restaurer ces milieux constitue désormais un enjeu majeur, auquel les scientifiques tentent de solutionner de façon innovante la préservation des ressources marines et côtières, et ainsi apporter des réponses concrètes à travers cette expérimentation.

    L'objectif de cette étude étant de réhabiliter la biodiversité de ces zones portuaires contaminées par le mercure, le plomb et le cuivre. Équipés de capteurs et de systèmes de mesures, stéréo-caméras et reconnaissance automatique de poissons, ces dispositifs pourront permettre une surveillance constante à distance, et ainsi garantir un meilleur suivi de ces milieux. Ce projet environnemental, l'un des projets les plus importants en Méditerranée, est soutenu par la métropole toulousaine et par la Chambre de Commerce et d'Industrie.

    944 individus issus de 28 espèces dont 6 patrimoniales comme le Loup, le Labre ou encore la Daurade ont pu être recensées. Un bilan encourageant, sachant que ces aménagements ont été posés en juin dernier. Établie sur une durée de 4 ans, l'étude est inédite par l'ampleur des récifs expérimentaux : des stations de 50m² chacune. Deux années seront nécessaires pour étoffer les observations obtenues, avant d'émettre d'éventuelles recommandations sur la conduite de tels projets.

    [MOGED]

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