Lorsque des responsables de l’environnement du Nouveau-Brunswick ont demandé des observations publiques sur la pollution atmosphérique de la plus grande raffinerie de pétrole au Canada, une seule personne s’est présentée et c’est Gordon Dalzell’s un habitant de Saint John, voisin de la raffinerie. Il a en effet produit une réponse manuscrite de 200 pages pour exprimer ses préoccupations concernant les effets des activités de la raffinerie sur la qualité de l’air.
Il a demandé que les limites d’émission de dioxyde de soufre et d’oxyde d’azote soient plus strictes. Et, il a été compris. Les nouvelles limites, 4 500 tonnes par an, ont baissé respectivement de 13 et 18 pour cent.
Ces cinq dernières années, de graves problèmes sont survenus à la raffinerie. Ils comprennent une explosion massive en octobre 2018 et une fuite de butane au début de la même année qui a vu les rues de la ville bloquées pendant des jours avec 84 résidents forcés de quitter leurs maisons.
Dalzell a demandé aux responsables de l’environnement pourquoi il n’y avait pas eu de lettres d’avertissement, d’ordonnances ou de sanctions émises par le département en rapport avec ces manquements.
En tout, le ministère a répondu à 33 questions distinctes soulevées par Dalzell, un défenseur de longue date de l’air pur, dont la maison est à moins d’un pâté de maisons de la clôture de la raffinerie. Ils comprennent le manque d’accès au rapport annuel de la raffinerie et aux procès-verbaux du comité de liaison communautaire local.
Il est déçu d’apprendre qu’il a été le seul à répondre à l’appel à commentaires, qui a été ouvert le 20 décembre et s’est poursuivi jusqu’au 15 mai.
« Imaginez simplement s’ils avaient reçu 50 soumissions », a déclaré Dalzell. « Nous pourrions en fait voir des règles plus strictes, des conditions plus dures. Nous pourrions en fait voir l’endroit nettoyé encore plus qu’il ne l’a été au fil des ans. Parce qu’ils ont apporté des améliorations. Nous devons nous assurer que cela figure dans le dossier. »
Bien qu’il y ait eu des améliorations, la raffinerie est le plus grand contributeur de gaz à effet de serre de la province, avec environ trois millions de tonnes par an,
Dalzell a déclaré qu’en ne répondant pas, les Néo-Brunswickois signalent aux organismes de réglementation provinciaux qu’il n’y a guère d’intérêt à pousser l’entreprise à resserrer les règles sur la qualité de l’air.
Un porte-parole du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux a déclaré que les commentaires et les questions du public sur les approbations d’exploitation de la qualité de l’air sont les bienvenus à tout moment et peuvent être soumis sur le site Web du ministère.
Le nouveau permis d’exploitation pour la qualité de l’air entre en vigueur le 16 juillet et il expire en 2025.
Source : Acadie Nouvelle
04/09/24 à 08h48 GMT