Par Martien van Nieuwkoop, Directeur des pratiques mondiales de la Banque mondiale sur l'agriculture
Que ce soit avec les anciens almanachs ou grâce à des systèmes satellitaires de pointe, les agriculteurs ont toujours cherché à obtenir des prévisions météorologiques pour atténuer les risques climatiques et les aider à décider quand planter et récolter. Début octobre, lors de sa 48e session, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a dévoilé des informations qui donnent à réfléchir : le Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C (SR1.5) (a) conclut en effet que les conséquences du changement climatique sont déjà bien réelles et qu’elles seront encore plus graves qu’initialement prévu avec un réchauffement de 2 °C.
Qui plus est, compte tenu du niveau actuel des engagements nationaux pris dans le cadre de l’Accord de Paris, la planète va tout droit vers un réchauffement catastrophique de 3 °C. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fort justement qualifié le rapport SR1.5 de « sonnette d’alarme retentissante qui interpelle le monde ». Les conclusions de ce rapport et de précédentes études sont particulièrement préoccupantes pour tous ceux qui dirigent et travaillent dans les 570 millions d’exploitations agricoles du monde :
Le rapport met aussi en lumière d’autres problèmes inquiétants tels que la possible réduction des nutriments dans les cultures que provoqueraient des concentrations élevées de CO2 et qui engendrerait de graves risques pour la santé. Il souligne également l’épineuse question de l’équilibre à trouver entre l’utilisation des terres pour le pâturage et l’alimentation, d’une part, et, d’autre part, la nécessité de développer les cultures énergétiques et de procéder à un reboisement à grande échelle pour limiter le réchauffement climatique...
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