Le secteur privé mauricien, à travers son 'Conseil Économique' (Joint Economic Council) qui est la plus haute instance professionnelle des opérateurs du privé, a présenté son analyse la semaine dernière sur l'impact éventuel de la crise financière internationale sur l'économie mauricienne. Le Conseil Économique s'inquiète de l'impact de la crise sur l'économie réelle notamment sur l'industrie textile et de l'habillement, le tourisme, le secteur sucre et l'offshore. Seuls les secteurs des technologies de l'information et de l'externalisation seraient les moins exposés. Pour rappel, l'économie mauricienne, qui est une économie extravertie, dépend largement du marché européen et américain. Par exemple, les principaux marchés touristiques sont celui de la France, du Royaume Uni et l'Allemagne. Par conséquent, la fin de 2008 et toute l'année de 2009 seront des moments difficiles non seulement pour le tourisme mais aussi pour le textile et le sucre. Ce dernier, sans la prise en compte de l'impact de la crise financière, connaîtra une baisse de prix de 36 pour-cent, dans le cadre de l'accord entre Maurice et l'Union Européenne, en 2009.
Pour le Conseil Économique, il est impérieux pour Maurice d'adopter 'des actions fortes et concertées au niveau des acteurs des différents secteurs pour protéger l'emploi et l'investissement dans un contexte de stabilité de prix'. Cependant, le secteur privé reconnaît que le secteur bancaire mauricien a été jusqu'ici épargné de la crise financière et 'que les banques locales continuent d'être bien régulées, avec le ratio des prêts par rapport aux dépôts des clients avoisinants 70 a 75%'.
Le secteur privé souhaite cependant, qu'on arrive à maintenir le taux d'investissements en provenance de l'étranger. Aussi, il est d'opinion qu'il faut aller plus loin dans l'amélioration de l'environnement des affaires, le développement des infrastructures notamment routière, portuaire, aéroportuaire et l'amélioration des télécommunications.
Source : Le quotidien l'Express du 10.10.08
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