La nouvelle découverte archéologique faite par une équipe de l’Université de Dar es Salam assisté par le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique laisse penser un peuplement de l’archipel des Comores depuis au moins 1000 ans avant Jésus – Christ. Il s’agit de matériaux archéologiques constitués de dents humaines, de colliers et d’autres traces retrouvés dans une grotte situé au village de Malé au sud est de la Grande Comore.
Le Professeur Felix A. Chami de l’Université de Dar es Salam a également découvert, sur la plage dite de "Hawengwe", à une cinquantaine de mètres de la grotte, des traces de charbon de bois, des restes de squelettes humains, des tessons de céramiques, qui laissent croire à l'archéologue tanzanien qu'il détient là les preuves démontrant la présence ancienne de l'homme sur ce bout de terre, mais aussi "la domestication des animaux et l'usage d'outils en pierres qui font remonter le peuplement de l'archipel jusqu'à l'âge de la pierre".
L’analyse au Carbone 14 de ces objets, dans un laboratoire suédois affirme l’hypothèse du chef de l’équipe, professeur Felix Chami, selon la quelle une activité humaine existerait aux Comores entre 500 et 3000 ans avant Jesus Christ.
Cette thèse prend à contre-pied des travaux réalisés jusqu'à ce jour par des chercheurs étrangers et comoriens. Certains attestent la composante malaise des wamatsaha, considérés comme les premiers habitants d'Anjouan, bien avant l'arrivée des Chiraziens et l'introduction de l'Islam, sans pour autant avancer de dates précises. D'autres, plus nombreux, remontent la découverte des Comores par des Arabes venus de la Perse entre le VIIème et le VIIIème siècle après Jésus Christ.
Les Comores seraient donc habitées depuis l'âge de la pierre.