Le bilan réglementaire sur la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes pour l’année 2016 confirme une tendance d’amélioration sur le long terme. Toutefois, si 2016 a été plus respirable que 2015, deux épisodes de pollution majeurs ont marqué l’hiver. La région n’avait pas connu une telle intensité de pollution sur d'aussi longues périodes et sur une zone géographique de cette ampleur depuis 2011.
Certains territoires plus exposés à la pollution mais un problème qui ne connait pas de frontières
Les polluants les plus préoccupants sont les particules, le dioxyde d’azote, le benzo(a)pyrène et l’ozone. Ils continuent à dépasser les valeurs réglementaires mais leur concentration est hétérogène sur le territoire. Les zones particulièrement touchées sont celles qui sont densément peuplées telles que les agglomérations de Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Saint-Etienne, ainsi que des zones sensibles comme les vallées alpines et la vallée du Rhône. L’hyper centre des agglomérations et les axes de circulation sont les endroits où la population est le plus vulnérable.
Au contraire, plus de la moitié du territoire régional reste peu exposé à la pollution. Ainsi, l’ouest auvergnat, les parcs naturels régionaux, les zones d’altitude, les zones de plaine, la Drôme et l’Ardèche sont moins touchés par la pollution. Cela est principalement dû au fait que ces territoires sont moins peuplés et concentrent moins d’activités.
Toutefois, certaines de ces zones sont particulièrement concernées par les concentrations d’ozone dues à un haut niveau d’ensoleillement, à la chaleur et au déplacement des masses d’air. La pollution ne connait pas de frontières et les territoires sont exposés à celle de leurs voisins. La lutte contre la pollution de l’air doit donc faire l’objet de coopérations entre régions et avec les pays limitrophes.
Réduction de la pollution grâce aux efforts entrepris dans le secteur résidentiel, les transports et l’industrie
Les différents polluants n’évoluent pas dans les mêmes proportions mais une diminution globale est constatée. Cela est notamment dû à la rénovation énergétique, au renouvellement du parc automobile (moins de diesel, plus de filtres à particules…) et aux efforts consentis par l’industrie.
A l'inverse, les pics de cet hiver ont été causés par la concentration en particules fines liée aux transports, au chauffage par combustion (notamment à bois), à l’industrie et aux conditions météorologiques.
Trois objectifs pour améliorer la qualité de vie et l’attractivité des territoires
Les objectifs prioritaires des politiques publiques sont de:
Pour atteindre ces objectifs, des plans d’actions sont mis en œuvre par l’État, la Région et les collectivités tels que l’appel à projet villes et territoires respirables lancé en juin 2015.
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes lance l'application Air To Go
La pollution a de graves impacts sur la santé: cancers, atteintes sur l'appareil respiratoire... L’exposition répétée dite chronique cause le plus de dommages mais il est également important de protéger la population lors des pics de pollutions.
Pour cela, Atmo a créé une application pour téléphone permettant de connaître la qualité de l’air ambiant où l’utilisateur se trouve. Il est alerté quand il entre dans une zone à risque ou y reste trop longtemps et des parcours alternatifs lui sont proposés. L’appli peut donc être utile pour adapter ses déplacements domicile-travail ou activités en plein air. La précision des données varie selon la zone mais elle peut aller jusqu’à l’échelle de la rue à Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Annecy.
A.F.
Source : dossier de presse d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes de mars 2017.
Site d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
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