Bienvenu à ce premier pas vers la mise en place de la plateforme commune de règlement de litiges dans l'océan indien.
Je parle de la mise en place de la charte de coopération pour le règlement des litiges transfrontaliers entre les îles de l'océan indien par les CAMM, CACOM, REMED et la CCIM. Bien sûr, l'arbitrage et la médiation constituent une solution rapide pour régler les différends entre opérateurs privés. Reste à prouver par les entrepreneurs concernés qu'ils ont confiance dans le système et vont l'utiliser. Ne soyons pas pessimistes, au contraire, soyons positifs.
Toutefois, il faut encore plus d'engagements entre les autorités étatiques de Madagascar, de Maurice, de La Réunion et des Comores pour faciliter les échanges. Pourquoi? Tout simplement parce que le développement des échanges commerciaux entre les îles va casser un système bien rodé. Quelque part, il y aura des entrepreneurs frustrés et des intérêts touchés. Les mauvaises habitudes de lobbying et de trafic d'influence vont sûrement continuer. Et quand il s'agit d'intérêt, on connaît la suite, tout est possible. L'arbitrage et la médiation est un pas, certes, mais d'autres mesures devront être prises. Certaines de ces mesures sont au-delà de la compétence des privés.
Sinon, nous connaissons les opportunités qui existent dans la région. Ce n'est plus à démontrer. Il faut surmonter les problèmes qui persistent. Et ces problèmes, on les connait tous, entre autres, la sécurisation et la facilitation des investissements, le foncier, le respect des normes et qualité, la maîtrise des maladies et problèmes phytosanitaires, le protectionnisme, etc. C'est un travail à la fois simple et complexe qui concerne en même temps le Privé et l'Administration de chaque île. On dit que vouloir, c'est pouvoir. Alors, que chacun se remette en cause : "est-ce que nous le voulons vraiment?"
Njaka RAJAONARISON
Esprit d'Entreprise - Madagascar
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22/10/24 à 11h20 GMT